Dix ans après leur retour triomphal dans la cour des grands d'Afrique, avec cette inoubliable épopée et triple victoire en Coupe de la CAF, les Canaris du Djurdjura tenteront cet après-midi d'écrire une nouvelle page de leur riche et fabuleuse histoire continentale en défiant, sur ses terres, Le Tout-Puissant Mazembé, qui n'est autre que le tenant du titre en demi-finale aller de la prestigieuse Ligue des champions. Une demi-finale aller où tout reste possible pour la JS Kabylie au vu de son excellent parcours en poules où elle avait réussi à prendre le meilleur sur les deux géants égyptiens que sont Al-Ahly du Caire et Al-Ismaïly. Depuis mercredi à Lubumbashi, la seconde capitale de la République démocratique du Congo, les protégés du président Moh Cherif Hannachi ont d'ailleurs pu mesurer par eux-mêmes l'importance et la nécessité de réussir leur sortie face à un Mazembé soutenu par toute une population qui croit dur comme fer à un second sacre continental d'affilée. Chouchoutés par leur président-gouverneur, les joueurs du TP ne jurent d'ailleurs dans leurs différentes sorties médiatiques que par une large victoire qui leur assurerait un match retour sans trop de pression à Tizi Ouzou. Mesurant justement cette pression des supporters congolais, qui s'accroît au fil des heures, et celles des sociétaires du Mazembé, qui tentent par tous les moyens d'intimider les Kabyles et de prendre une certaine avance dans la traditionnelle guerre psychologique à travers des déclarations triomphalistes, les poulains du Suisse Alain Geiger comptent sur leur esprit de groupe, leur rage de vaincre et leur folle envie de confirmer leurs encourageants et prometteurs résultats en phase de poules pour réussir un bon résultat à même de mettre toutes les chances de leur côté. Pour cela, les Canaris doivent faire preuve d'une solide défense et de punch offensif face à cette formation du Mazembé qui a déjà connu quelques couacs à domicile cette saison en Ligue des champions face à des clubs nord-africains comme l'Entente de Sétif et l'Espérance de Tunis. Et même si les conditions d'hébergement de la délégation algérienne ici à Lubumbashi ne sont pas au top et restent loin des standards en la matière et qu'un problème récurrent lié à l'aspect nutritif a quelque peu irrité les partenaires de Sid-Ali Yahia-Cherif, il est clair que la JSK semble avoir assez d'expérience et de vécu africain pour ne pas se laisser impressionner, quoi que beaucoup appréhendent le fameux arbitrage-maison, si propre aux compétitions du continent noir. Mais en président expérimenté, Moh Cherif Hannachi n'a cessé de mettre ses joueurs en garde par l'entremise d'une préparation psychologique adéquate afin de ne pas “offrir à l'arbitre l'occasion de saboter la JSK”. En quête d'une septième étoile et d'un premier sacre dans cette nouvelle version de la Ligue des champions, gageons que la JSK saura faire honneur à son rang d'une des plus prestigieuses formations du continent comme en témoignent ses deux victoires dans la défunte Coupe d'Afrique des clubs champions (1981 et 1990), son succès en Coupe des vainqueurs de coupe (1995) et son triplé historique en Coupe de la CAF (2000, 2001 et 2002).