Durant trois jours, du lundi au mercredi, l'auditorium de la faculté de médecine de Tlemcen a abrité un colloque international sur le thème “Gestion et conservation de la biodiversité continentale dans le Bassin méditerranéen”. Cette rencontre, organisée par la faculté des sciences de la nature, de la vie, des sciences de la terre et de l'univers de l'université Abou-Bekr-Belkaïd, a vu la participation d'éminents spécialistes des questions de biodiversité venus de plusieurs universités d'Algérie et également de France, Espagne, Maroc, Tunisie et Italie. Le président du colloque, Noureddine Mostefaï, a déclaré en préambule des travaux que “la région méditerranéenne étant l'un des 34 points chauds de biodiversité de la planète, possède des zones biogéographiques parmi les plus rares au monde et une biodiversité de grande importance”, ajoutant que “la position du Bassin méditerranéen entre l'Eurasie et l'Afrique, ses caractéristiques géographiques ainsi que son rôle d'abri pour les espèces pendant les périodes glaciaires ont contribué à son immense diversité biologique et à son niveau élevé d'endémisme”. Il devait également préciser “que le Bassin méditerranéen a été le berceau de nombreuses civilisations depuis des milliers d'années, représentant l'histoire exceptionnelle des interactions entre l'homme, la flore et la faune de la région. La biodiversité de la région méditerranéenne est cependant particulièrement menacée par les activités humaines. En tant que première destination touristique du monde, cette région, marquée par une population dense et un développement intense, est exposée à un large éventail de perturbations d'origine anthropique”. Les nombreuses communications ayant fait l'objet de riches débats ont notamment porté sur les thèmes tels “Les zones importantes pour les plantes de l'Algérie du Nord”, “Biodiversité des champs d'Oranie, état des lieux et perspectives d'avenir”, “Inventaire floristique d'une région semi-aride du nord-est algérien : Tébessa”, “Ressources génétiques de la collection de l'olivier à Boughrara (Tunisie)”, “Une nouvelle génération d'indicateurs pour révéler les tendances de la biodiversité des zones méditerranéennes”, “Biodiversité des écosystèmes aquatiques et des oiseaux d'eau dans les hautes plaines de l'Est algérien”, “Impact du trafic routier sur la mortalité du hérisson d'Algérie dans la vallée de la Soummam” et “Impact de la dégradation des milieux forestiers sur la diversité avienne dans le parc national de Tlemcen”.