Média Sens, agence conseil en publicité média et hors média, a organisé, jeudi à la maison de la presse Tahar-Djaout, une conférence de presse afin de présenter le prochain colloque sur les sondages, les méthodes et les techniques développées en Algérie. Pour les organisateurs, à leur tête Sofiane Maloufi (directeur général de Média Sens), il s'agit d'une première en Algérie, et le prochain colloque international, qui se tiendra le 11, 12 et 13 avril à Alger, se veut un espace d'échange entre les différentes expériences internationales dans ce domaine. Le prochain colloque international sera organisé en collaboration avec l'Université de la formation continue sous le thème : “L'opinion publique, les sondages comme instrument de mesure et d'information”. La première à prendre la parole a été Mme Kadri qui est revenue sur l'historique des sondages qui remontent à la fin des années 1940 aux Etats-Unis, juste après la fin de la Seconde Guerre mondiale. C'est dire que l'Algérie accuse un retard énorme dans ce domaine, mais aussi sur la pratique du sondage et son utilité. M. Maloufi se veut rassurant lorsqu'il dira que l'Algérie, en s'appuyant sur l'expérience des pays développés, compte également sur le savoir-faire et la compétence algérienne. “Le sondage est un moyen d'expression et c'est un outil pour mesurer le niveau de la démocratie, qui permet de recenser les avis des gens”, dira Mme Kadri, qui ajoutera que la France est aujourd'hui le pays le plus avancé dans ce domaine. Mais en Algérie, la pratique des sondages est loin d'être libre et Mme Kadri propose un texte législatif pour organiser cette activité. Elle dira aussi que les sondages reposent sur la bonne information. De son côté, Mounir Djouaher révélera qu'en Algérie seul un bureau d'études spécialisé dans ce domaine est de droit algérien, tous les autres appartenant à des multinationales. “Il y a des compétences et un savoir-faire qu'il faut exploiter et c'est ce qui pousse Média Sens à s'investir pleinement dans ce colloque. Il s'agit aussi de porter une collaboration active à l'UFC dans ce domaine”, dira-t-il. De son côté, Ahmed Madi, président du Syndicat national des éditeurs libres, invité à cette conférence, affirmera que l'opinion publique est la plus importante, faisant état du manque de statistiques en Algérie. “Il y a 200 bibliothèques sur tout le territoire algérien, des bibliothèques cédées à un dinar symbolique sont devenues des pizzerias… Le livre a besoin d'une étude sérieuse, mais nous avons surtout besoin de changer les mentalités”, dira Ahmed Madi, qui se réjouit d'être invité à prendre part au prochain colloque international sur les sondages. Enfin, pour ce colloque, des maisons d'éditions seront présentes, des académiciens, des chercheurs praticiens et outil-leurs apporteront des éclairages sur le développement de cette pratique en Algérie. “Le sondage va au fond des choses”, conclut Mme Kadri.