Décidément, le président de la JS Kabylie, Mohand-Chérif Hannachi, semble beaucoup plus préoccupé par la situation préoccupante de son équipe que par le conflit qui l'oppose depuis quelques jours au président de la FAF, Mohamed Raouraoua, actuellement en pèlerinage à La Mecque. Et pour preuve, il s'est réuni cette semaine avec les joueurs et le staff technique de la JSK pour secouer le cocotier après les derniers résultats mitigés de ses joueurs. C'est ainsi qu'il a sommé ses joueurs de se ressaisir sous peine de sanctions radicales contre tout manquement au devoir et Hannachi ira jusqu'à exiger de ses poulains de profiter des deux prochains matches consécutifs prévus à Tizi Ouzou contre le CR Belouizdad ce mardi en match retard, puis samedi encore face au WA Tlemcen pour le compte de la neuvième journée du championnat professionnel, pour renouer avec la victoire et remonter la pente au classement général. Avec trois victoires, deux matches nuls et deux défaites pour sept matches joués et un match retard à disputer donc mardi contre les Belouizdadis, la situation de la JSK n'est pas dramatique mais elle demeure préoccupante et surtout paradoxale après le parcours, pourtant élogieux des Canaris, réussi tout récemment encore en Ligue des Champions africaine. “Que les joueurs assument leurs responsabilités pour redresser la barre sinon nous allons sévir. Le mercato approche et que celui qui ne veut pas jouer à la JSK n'a qu'à partir”, nous a déclaré sèchement hier le président Hannachi qui supervisait personnellement la séance matinale d'entraînement de son équipe, comme pour booster davantage ses poulains. En fait, il attend la rentrée des internationaux kabyles, en l'occurrence Aoudia parti au Luxembourg avec l'équipe nationale A, Belkalem et Ziti de retour de Tunis avec l'équipe nationale olympique, mais aussi le Malien Idrissa Coulibaly qui devait prendre part au match amical Mali-Gambie disputé mercredi dernier en France pour tenir une autre réunion avec l'ensemble des joueurs kabyles et réitérer un autre appel à la mobilisation générale susceptible de mettre fin à l'hémorragie. De son côté, le staff technique de la JSK n'a pas échappé à la “lessive” de la semaine puisque le président Hannachi l'a exhorté à remédier à une situation qui préoccupe depuis quelque temps et les dirigeants et les supporters kabyles : “Je ne comprends pas comment une équipe qui carburait très fort en Ligue des Champions, il y a quelques semaines à peine, n'arrive pas à enchaîner comme il se doit en championnat national”. “Le staff technique doit redresser la situation coûte que coûte surtout que le mercato approche et la JSK est appelée à recruter deux bons joueurs pour renforcer l'équipe”, dira encore le président Hannachi qui, aux dernières nouvelles, aurait eu une rencontre en aparté avec le coach suisse, Alain Geiger, pour exiger de son entraîneur en chef un sursaut salutaire et des résultats conformes au standing et aux ambitions légitimes du club. Enfin, concernant le conflit qui l'oppose depuis quelque temps au président de la FAF, Mohamed Raouraoua, le président Hannachi ne semble pas lui prêter une attention particulière même si les actionnaires du club kabyle se sont réunis jeudi dernier pour soutenir le président de la JSK et adopter une motion de soutien avec Hannachi qui sera certainement rendue publique aujourd'hui ou au plus tard demain. “C'est quand même malheureux que Raouraoua vienne s'immiscer dans la gestion interne du club et prend même le risque de dévoiler des informations confidentielles de la JSK qui n'a rien à cacher, au lieu de s'occuper de la gestion de la FAF qu'il dirige au téléphone de l'étranger. La JSK a été le premier club à déposer son statut professionnel car des hommes solvables et intègres ont aussitôt accouru pour adhérer à cette ère nouvelle du professionnalisme et d'autres actionnaires, tout aussi crédibles, affluent déjà au siège du club pour augmenter considérablement le capital de la JSK. N'en déplaise à tous ceux qui m'ont sanctionné, moi je suis là pour défendre les intérêts de la JSK et pour lutter contre l'injustice et la dictature qu'on veut imposer à la JSK et à tous les clubs algériens, comme en témoignent les nombreux messages de soutien émanant de nombreux présidents de club de toutes les régions du pays. Y en a marre, il faut un changement radical pour aspirer au renouveau du football algérien sinon tout le monde sera complice”, conclut le président de la JSK.