Suite au dernier communiqué de la FAF, qui a valeur, en fait, d'une réponse du président de la FAF, Mohamed Raouraoua, aux graves accusations du président de la JS Kabylie, Mohand-Chérif Hannachi, qui l'avait accusé, rappelons-le, “d'avoir demandé à la JSK d'arranger un match de Ligue des champions d'Afrique avec le club égyptien d'Al-Ahly”, nous avons pris attache, hier matin, avec le président Hannachi qui ne semblait guère être perturbé par cette riposte somme toute attendue de la part de la FAF, il semblait plutôt préoccupé par la situation de son club et surtout intrigué par la dernière défaite subie samedi dernier à El-Harrach. “Je ne suis ni un gamin ni un arriviste dans le milieu du football. Je n'ai pas parlé à chaud pour regretter quoi que que ce soit, mais j'ai réfléchi longuement à cette grave affaire et j'ai mesuré l'importance de mes propos et l'ampleur de ses répercussions. Je pense que nous vivons dans un Etat de droit et nous n'avons pas le droit de nous taire sur tous les abus de pouvoir d'où qu'ils viennent. J'estime que la JSK a fait, ces derniers temps, l'objet de véritables représailles de la part du président de la FAF et c'était de mon devoir de dénoncer tous ces agissements tout en informant l'opinion publique de la genèse de toute l'affaire. Je persiste et je signe : Raouraoua m'en veut personnellement parce que j'ai refusé d'arranger le match disputé au Caire avec Al-Ahly, comme il me l'a demandé. Et c'est depuis ce match retour contre Al-Ahly au Caire que Raouraoua m'a tenu rancune”, clamera Hannachi qui se dit prêt à répondre de ses accusations. “Là où il le faut et quand il le faut.” Et au président Hannachi de répondre sèchement au dernier communiqué de la FAF en déclarant que “si la FAF estime que la JSK est un club prestigieux, que Raouraoua sache aussi que la JSK a toujours été gérée par des dirigeants honorables et des présidents tout aussi prestigieux parmi lesquels M. Hannachi que ce même président a toujours été félicité par le passé et cité même en exemple lors de tous les sacres africains où la JSK a toujours défendu les couleurs nationales, et ce, dans l'intérêt suprême du pays loin de toute considération personnelle. Quant aux investisseurs qui se bousculent soi-disant au siège de la FAF pour aider la JSK, ils se sont certainement trompés d'adresse car le siège de la JSK se situe à Tizi Ouzou et non à Dély-Ibrahim et tous ceux qui veulent du bien à la JSK sont toujours les bienvenus. C'est là une bonne opportunité que nous offre la FAF car l'occasion est propice pour rappeler à tous les industriels soucieux d'investir des capitaux et de gros espoirs sur un club aussi prestigieux que la JSK que nous avons lancé une campagne de souscription pour acquérir des actions et accroître le capital du club. C'est là un appel que j'ai réitéré mercredi dernier lors du point de presse que j'ai animé au siège du club pour dénoncer les graves dérapages d'un président qui gère la fédération comme une propriété privée. Au lieu d'accuser Hannachi de vouloir accaparer la JSK, moi, je dis plutôt que c'est lui qui a accaparé la FAF et tout le football algérien pour s'en servir personnellement et imposer une dictature qui n'a que trop duré sans que personne ne lève le petit doigt. Hannachi a servi loyalement la JSK durant des décennies et toute la Kabylie et l'Algérie le savent et je suis prêt à partir à n'importe quel moment si l'AG souveraine de la JSK venait à me le demander”, ajoutera Hannachi qu'on croyait perturber par cette réplique de la FAF mais qui, au contraire, donne la nette impression d'être préoccupé par les résultats insuffisants de son équipe en championnat et surtout par le phénomène de la violence qui s'accentue dans nos stades. “Ce week-end, nous avons encore vécu l'enfer dans certains stades d'Algérie et vous trouvez normal qu'il n'y ait pas de décideurs, ni à la FAF ni à la LNF, puisque MM. Raouraoua et Mecherara sont encore partis en pèlerinage à La Mecque alors qu'il y a le feu à la maison. Mais où va le football algérien ?” lancera encore Hannachi. Quant au dernier revers de la JSK à El-Harrach, Hannachi dira que “c'est là la défaite de trop et cela ne peut pas encore durer. Nous allons nous réunir cette semaine pour prendre les décisions qu'il faut, et ce, afin de redresser la situation et si des têtes doivent tomber, elles tomberont”, conclut Hannachi, sur une grande insinuation quant à l'avenir de plus en plus incertain du coach suisse Alain Geiger qui ne semble plus maîtriser un bateau kabyle qui tangue dangereusement depuis quelque temps déjà.