RESUME : Lyès tenait à la garder même s'il a mis de la distance entre eux. Il s'était mis à fréquenter d'autres femmes. Ghania aurait voulu qu'il la répudie et qu'il refasse sa vie. Elle avait des pensées noires, comme de mettre fin à ses jours… 25eme partie Mais même si l'envie était forte, elle ignorait ce qui la saisissait à la dernière seconde. C'était comme si une main invisible forçait la sienne afin de jeter le flacon de barbituriques à la poubelle. Ce soir encore, en attendant le retour de Lyès, Ghania pensait à la valeur de sa vie. Que vaut-elle ? Rien. Il était bientôt une heure et demie du matin. Elle se demandait où Lyès pouvait bien passer ses nuits ? Etait-il avec Fatima ou une autre ? Lasse, elle quitta le salon et alla à la chambre. Elle avait mal au cœur. Mais à peine s'était-elle étendue qu'elle entendit la porte d'entrée s'ouvrir et des murmures. Lyès n'était pas seul. Fatima, pour la première fois, l'accompagnait. Ghania, de jalousie, en eut le vertige. Elle se força à s'asseoir, elle s'était levée aux bruits. Elle était heureuse d'avoir quitté le salon. Elle n'aurait pas supporté de les voir. Pourtant, de sa chambre, elle entendait tout ce qu'ils se disaient. - Ta femme ne te fera pas une scène ? demanda une voix mielleuse. Lyès et son amie se dirigeaient vers la chambre d'à côté. Fatima ajouta : - Qu'est-ce qui vous est arrivés ? Serait-elle malade ? Aurait-elle un handicap ? - Non, dit Lyès. Enfin… Si. Ghania n'entendit plus rien, la porte de la chambre venait de se refermer sur eux. Durant les heures restantes de la nuit, elle ne ferma pas les yeux. Elle ne pouvait pas dormir. Elle pleura longtemps, se bouchant parfois les oreilles, comme pour ne rien entendre des murmures et des rires de la pièce d'à côté. Mais même en ayant bouché les oreilles, tout lui parvenait, bien qu'il n'y eut aucun bruit ; torturée par la jalousie, son esprit les créait. Dès les premières lueurs du jour, Ghania prit une douche, s'habilla et prit son sac à main. Elle se chaussait lorsque Lyès la rejoint à la cuisine. - Où vas-tu ? demanda-t-il en apercevant son sac à main sur la table. - Je… Je sors, répondit-elle sans relever la tête, elle ne voulait pas qu'il voit ses yeux rougis. Elle feignit de ne pas arriver à lasser sa chaussure. - Tu dois toujours me demander la permission, lui rappela-t-il. Où as-tu l'intention d'aller ? - Je… Je ne sais pas. J'ai besoin de sortir. - Tu ne sortiras pas aujourd'hui, dit-il fermement en s'approchant d'elle lorsqu'elle se redressa. Tu auras beaucoup à faire ! J'ai une amie dont tu vas devoir t'occuper ! (Il ajouta en souriant) elle est dans ma chambre ! - Je sais. - Tant mieux ! s'exclama-t-il les yeux brillants. Range donc ton sac et va mettre ton tablier. Aujourd'hui, tu vas devoir te surpasser. Eh oui, ma pauvre Ghania, ce sera toujours ainsi puisque tu as choisi d'être une carpe ! (À suivre) A. K.