Le Parti des travailleurs (PT) et l'UGTA ont organisé hier la 8e conférence mondiale contre la guerre et l'exploitation, la première en Afrique, à la Mutuelle des matériaux de construction de Zéralda, à Alger. Ils étaient plus de 400 participants à cette conférence dont 230 personnalités étrangères représentant des organisations politiques et syndicales, parmi lesquelles Daniel Gluckstein, coordinateur de l'Entente internationale des travailleurs et des peuples. Dans son allocution, la secrétaire générale du Parti des travailleurs a insisté sur le contexte national dans lequel se déroule cette conférence, affirmant à cette occasion que “l'Algérie a renoué avec la paix civile grâce à une résistance nationale sur tous les plans au cours de laquelle l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) avait joué un rôle essentiel pour préserver l'unité des travailleurs”. Mme Hanoune a mis en exergue le réajustement structurel imposé à l'Algérie durant la décennie noire par le Fonds monétaire internationale (FMI), “des mesures meurtrières contre les travailleurs et la jeunesse”. Louisa Hanoune a littéralement remis en cause l'accord d'association conclu entre l'Algérie et l'Union européenne, estimant que “les appels des autorités algériennes pour sa révision sont légitimes”. Evoquant la récente crise économique internationale, la SG du PT cite comme exemple la situation prévalant dans les pays du Sahel africain, expliquant “que ce sont les richesses naturelles, comme l'uranium, le pétrole et l'or qui sont derrière les appétits des puissances mondiales qui cherchent à s'imposer à travers le terrorisme”. Al-Qaïda dans le Maghreb islamique (Aqmi), est “l'arbre qui cache la forêt”, dira-t-elle. Néanmoins, ajoutera-t-elle “désormais ces crises touchent des pays capitalistes développés où des mesures de sauvegarde du capital sont prises au détriment des intérêts des ouvriers et des jeunes”. De son côté, le secrétaire général de la Centrale syndicale a insisté sur la crise financière qui a connu son origine aux Etats-Unis, “On ne pourra faire comme si de rien n'était”, même en l'absence de réponses constructives par le G20, dira-t-il, estimant que “cette crise économique, d'une ampleur sans équivalent,… perdure et risque de se transformer en une crise mondiale, sociale et politique, sans précédent”. Sidi-Saïd ajoutera que cette crise a montré les limites de la gouvernance économique mondiale. “Aujourd'hui, l'économie réelle, le travail décent, la santé, la protection sociale et la réduction de la pauvreté doivent occuper une place centrale dans les discussions syndicales nationales, régionales et internationales. Il nous faut militer pour une rencontre internationale afin de traiter des politiques économiques et sociales au niveau mondial”. À noter l'absence des syndicats autonomes algériens à cette rencontre, à l'exception du Cnes.