Les actes des 4es Assises de l'intelligence économique et de la veille stratégique, organisées par le bureau conseil VIP Groupe, sous le patronage de Monsieur le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, ont eu lieu, conformément à leur programmation initiale, les 21 et 22 novembre 2010, à l'Esplanade-Sofitel, à Alger. Leur ouverture a été entamée à partir de 9h par M. Amor Zebar, directeur général de VIP Groupe formation, faisant savoir dans son allocution à l'assistance “qu'il était heureux de revoir des visages fidèles à nos rencontres de mise à niveau et de formation scientifique”, signalant notamment : - la poursuite de l'aventure commune, entamée de façon pionnière il y a quatre ans, et sa proposition de leur faire découvrir toutes les étapes d'optimisation et d'industrialisation d'un processus de pilotage stratégique de l'entreprise et de l'organisation de demain. - dans la compétition internationale actuelle, la capacité de l'entreprise à développer et valoriser les bases de connaissances stratégiques, autrement dit, à maîtriser l'information, constitue un avantage concurrentiel décisif et durable. C'est l'intelligence d'entreprise. - l'information joue un rôle fondamental également pour les Etats, mais encore faut-il maîtriser les bonnes pratiques pour surveiller, analyser, capitaliser et sécuriser le patrimoine informationnel afin de créer un vrai dispositif au service du décisionnel. - dès lors, quelle réflexion mener ? Quelles méthodes ? Et quels outils intégrer à cette démarche pour exploiter les bonnes informations au bon moment ? - comment transformer ces données en ressources stratégiques pour optimiser la prise de décisions ? Quels sont les fondements de la réussite d'un projet d'intelligence d'entreprise ? - et, afin de comprendre les étapes d'une demande de mise en place de l'intelligence économique, sur le plan stratégique et technique, nous avons convié pour vous éclairer sur ce domaine d'actualité, les intervenants suivants : Le Docteur Mohamed Bacha, directeur général de l'intelligence économique au ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion des investissements ; Le Professeur Faouzi Bensebaâ, professeur des universités de Paris 12 et de Reims ; Le Docteur Siham Haroussi, GIE Vauban Humanis (France) ; Le Docteur Pierre Rossel, professeur EPLF Lausanne, (Suisse) ; Monsieur Jean-Marie Leclerc, directeur général du CTI Genève, Suisse ; Monsieur Anys Boukli, directeur général SWORD Suisse ; Monsieur Denis Ettighoffer, président fondateur d'Eurotechnopolis Institut (France) ; Monsieur Pascal Frion, Acrie ( France); Monsieur Xavier Jacquin, membre du groupe Technologies avancées de l'association d'Hec, (France) Madame Shafika Houcine, Kerandji consulting ; Monsieur Jérôme Bondu, Inter-Ligère (France) ; Nous présentons ici le résumé d'une des interventions susceptibles d'intéresser les cadres et gestionnaires algériens ; Le Docteur Faouzi Bensebaâ, professeur en sciences de gestion des universités Paris 12 et Reims, qui a présenté deux communications sous le titre “les enjeux de l'intelligence économique : une question de plus en plus d'actualité pour l'Algérie”, Le cadrage de sa problématique a été axé sur la méthode “des questions récurrentes”, à l'exemple de : - comment assurer le développement d'un pays comme l'Algérie ? - comment créer des entreprises “champions”? - comment protéger celles qui sont dotées de compétences et de savoir-faire ? - comment re-dynamiser les secteurs agricole et industriel ? - comment développer une économie de services ? - comment favoriser des environnements porteurs d'innovation et de croissance ? En précisant que ces questions sont liées à des facteurs tels que les compétences, le binôme éducation-formation, les marchés efficients, l'aptitude à tirer profit des technologies existantes, la sophistication croissante des activités, etc. Dans le même ordre, il a renforcé son cadrage par : - la communication de quelques chiffres, situant les classements de l'Algérie par rapport à d'autres pays, dans les performances du nombre de brevets, l'exportation de haute technologie, le ratio des R&D en % du PIB, et le nombre de chercheurs. La présentation de quelques exemples récents de problèmes macros, à travers les questions du genre ; pourquoi la technologie creuse-t-elle des écarts entre les riches et les pauvres ? Les enjeux des problèmes géopolitiques, les stratégies d'entreprises, les OPA, la persistance de l'espionnage économique, l'aide de l'état dans les cas de nécessité, le rôle des matières premières, la recherche du leadership, les batailles de la connaissance et de la technologie, les nouvelles facettes du management. Il a terminé sa longue énumération, en précisant que la meilleure riposte à ces nombreux défis est à chercher dans l'intelligence économique. Selon ses nombreuses définitions, l'intelligence économique est pour l'essentiel “une démarche systématique éthique pour obtenir, analyser et gérer l'information externe, susceptible d'affecter les plans, les décisions et activités d'une organisation”, ainsi que “l'obtention et l'analyse de l'information de sources humaines publiée sur les tendances du marché et les développements des secteurs qui permettent l'identification avancée des risques et des opportunités dans la sphère concurrentielle”. Sa présentation globale des concepts comporte l'élimination délibérée des risques de confusion, à l'effet de préserver la valeur des concepts clés, ainsi que leur importance, leur processus et leurs outils. Au plan des recommandations et des suggestions, il suggère la prise en compte par les cadres algériens de trois compétences, englobant la créativité, les compétences formalisables et l'expérience professionnelle, et leur mise en œuvre selon les phases de la planification, de la collecte, de l'analyse et de la communication.