Dans ce qu'on peut se permettre d'appeler la nouvelle scène musicale algérienne, de nombreux groupes commencent à se démarquer par leur originalité. Affirmant leur identité algérienne sans pour autant renier leurs influences occidentales, ces groupes ont très souvent le mérite de s'autoproduire, se débrouillant plus qu'autre chose, mais offrant souvent de jolies surprises. Les Good Noise montrent, avec leur premier clip Wech n'dir, qu'ils peuvent, eux aussi, faire parler d'eux. Leur premier album Mon Imagination est sorti en mars dernier. L'album qui est autoproduit par le groupe, s'appuyant sur Koceila Hadji pour la réalisation, marque une orientation très rock du groupe, une forte note de psychédélique (Wech n'dir), en assumant toutefois son identité algérienne (Arabica). Les Good Noise démontrent avec cet album leur ambition et leur volonté de se faire remarquer auprès du grand public avec un clip, qui est, en principe, la première étape d'une réelle opération de communication. En effet, rien n'est laissé au hasard en ce qui concerne l'image du groupe, car, comme l'affirme Mehdi, son manager : “Même si un groupe est créateur et apporte beaucoup à la musique algérienne, s'il n'y a pas de communication, cela revient à ne rien faire, la communication est une arme.” Preuve en est donc, avec le clip Wech n'dir, premier extrait de l'album. Réalisé par Walid Mirech, ce clip se caractérise par une esthétique très travaillée et qui peut aisément se comparer aux “normes” internationales du clip. En outre, les Good Noise existent déjà depuis 2001. Il est composé des frères Koceila et Massinissa Hadji, respectivement chanteur guitariste et bassiste. Leur cousin Brahim les accompagne à la batterie, ainsi que Nasser Eddine à la guitare rythmique. Commençant par accompagner des orchestres de chaâbi ou animant des fêtes, c'est en 2005 qu'ils se lancent réellement dans l'aventure Good Noise en composant leurs premières chansons et en faisant leurs premières scènes. Deux nouvelles recrues viennent s'ajouter au groupe : Bessa Fethi à la derbouka, au mandole et au banjo, et Hamza Hichem au saxophone. Les performances live du groupe sont un atout majeur pour eux. Les Good Noise peuvent déjà se targuer d'avoir une certaine expérience de la scène, puisque depuis 2005, ils multiplient les concerts à travers le territoire national, participant notamment à la cérémonie de clôture du Festival de musique actuelle de Bordj Bou-Arréridj. Ils ont également représenté l'Algérie au Türkçevizyon en Turquie, en jouant devant 15 000 personnes. Un deuxième album est déjà en préparation. Ce deuxième opus promet de s'inspirer beaucoup plus des énormes ressources que fournit la musique du terroir algérien. Salim Berkoun Good Noise se produiront le 18 décembre à 18h30, à la salle El Mougar.