Le dernier rapport établi par le Forum euroméditerranéen des instituts des sciences économiques (Femise), pour le compte de la Banque européenne d'investissement (BEI) sur “les scénarios de sortie de crise économique pour les pays partenaires méditerranéens”, a mis en relief les mesures prises par l'Algérie ces deux dernières années et qui vont dans le sens d'un retour en force de l'Etat dans la sphère économique. Ce rapport, réalisé donc par le Femise, porte sur le Maroc, l'Algérie, la Tunisie, l'Egypte, la Jordanie, Israël, la Palestine, la Syrie et le Liban. Dans une approche comparative avec les autres pays de la rive sud de la Méditerranée, la BEI relève en effet, dans ce document, que “dans un mouvement inverse à la plupart des PMF (pays partenaires de l'UE en Méditerranée), l'Algérie s'oriente vers une nouvelle sensibilité protectionniste”, qualifiée de “patriotisme économique”. Dans la partie consacrée à l'Algérie, le document fait la part belle à la “tentation protectionniste” de la politique gouvernementale.