Les pays des rives sud et Est de la Méditerranée dont l'Algérie "doivent " s'ouvrir davantage sur le marché international à fin qu'ils puissent atteindre une croissance économique allant de 7 à 8 %. C'est, en tout cas, ce que suggère une étude du Femise ( Forum euro-méditerranéen des Instituts de Sciences Economiques), diffusée sur le site de la Banque européenne des investissements (BEI). Les équilibres macro-économiques de ces pays partenaires, sont "fortement tributaires" des économies développées dont celle de l'Europe, touchée par la récession économique mondiale, a soutenu le Femise qui propose, dans son étude, un scénario de sortie de crise. Ainsi, il a été recommandé à ces pays peu développés de mettre en place une croissance "plus inclusive". C'est-à-dire, explique-t-on, une croissance basée sur "la réduction des inégalités et un meilleur équilibre des territoires". Cette étude, réalisée sur recommandation de la BEI, conseille également à ses partenaires maghrébins et proches-orientaux l'approfondissement de la zone de libre-échange en Méditerranée en vue de la création d'un plus grand marché intérieur, complété par une politique d'attractivité des investissements directs étrangers. Il a été indiqué, en outre, que ces " partenaires " doivent faire un passage progressif à la société de la connaissance, à travers l'enrichissement du capital humain et l'innovation dans les entreprises. L'autre solution de sortie de crise préconisée par le Femise qui regroupe en réseau 87 instituts de recherche en sciences économiques, venant de 24 pays, consiste en la mise en œuvre de politiques structurelles visant la correction du sous-équipement en infrastructures de base et l'amélioration de l'environnement des entreprises. Ce dernier point sera concrétisé, explique-t-on, à travers la modernisation du secteur bancaire, et l'amélioration du cadre réglementaire des entreprises. En somme, l'étude du Femise, s'est contentée de présenter ses "solutions" sans fournir le mode d'emploi. La question qui s'impose, est de savoir comment la BCE recommande plus d'ouverture sur le marché international à des pays qui, selon sa propre analyse, ont été contaminés par la récession des économies développées dont ils sont dépendants ? Il n'a pas été expliqué, par exemple, quel rapport qu'il y a entre la création d'une zone de libre-échange méditerranéenne (un vieux projet), et le développement des économies de ces pays, en mal de compétitivité.