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L'Algérie accusée de mauvais traitements à l'égard des migrants
Selon une enquête inédite d'une ONG
Publié dans Liberté le 20 - 12 - 2010

Loin des regards des ONG, les pays du Maghreb échappent le plus souvent à la critique des médias sur le sort qu'ils réservent aux migrants. Recyclant souvent les réquisitoires des ONG contre les pays de destination, notamment la France, les gouvernements de l'Algérie, du Maroc et de la Mauritanie oublient de balayer devant leur porte. C'est le résultat de l'étude que vient de publier l'association Cimade qui se dévoue depuis 70 ans à la défense des plus faibles. “Prisonniers du désert” est une enquête inédite sur les “conséquences des politiques migratoires européennes à la frontière Mauritanie-Mali”. Sous l'impulsion de la France, l'Union européenne a adopté en 2008 un pacte sur l'immigration et l'asile. Son objectif : refouler les migrants avant même qu'ils franchissent les frontières de l'Europe d'où l'expulsion est difficile en raison de la forte présence des ONG des défense des droits de l'Homme. L'UE renforce de plus en plus les moyens opérationnels de l'agence Frontex de sorte qu'elle puisse intervenir en amont.
Un responsable de Frontex a récemment déclaré à Paris que l'objectif de l'agence est de parvenir à des “reconduites rapides”. “Un jeune qui quitte son village et qui y revient quelques jours en disant à son entourage qu'il a tout perdu dans sa tentative va décourager les autres candidats au départ”, a-t-il illustré. L'Europe sous-traite aussi aux pays du Sahel la lutte contre l'immigration clandestine, moyennant une aide au développement.
Si l'Algérie n'est pas tombée dans le chantage de l'externalisation puisque n'ayant pas besoin de cette aide, le traitement qu'elle réserve aux migrants africains en transit est indigne des idéaux qu'elle supporte officiellement, selon l'étude de la Cimade qui n'épargne pas les autres pays du Maghreb. En Algérie, les réfugiés, placés sous la protection du HCR, ne sont pas reconnus par les autorités “risquant à tout moment une arrestation ou un refoulement”, dénonce l'étude. En Europe, un demandeur d'asile est tout de suite pris en charge avec l'accès aux services sociaux, aux soins, à l'hébergement et au bénéfice d'un pécule. Une fois le statut de réfugié obtenu, il jouit des mêmes droits sociaux et économiques que les citoyens du pays qui le protège. Les migrants, arrivant en Algérie ou transitant par son territoire, constituent par ailleurs une main-d'œuvre bon marché, avec des emplois pénibles et mal payés dans le bâtiment, l'hôtellerie, l'agriculture, la sphère domestique. Il sont “fréquemment interpellés, détenus dans des conditions portant atteinte à la dignité humaine et refoulés collectivement dans des conditions éprouvantes vers les zones frontalières et désertiques du Mali et du Niger”, révèle l'enquête. Des migrants, expulsés d'Algérie, racontent avoir été “obligés de vivre dans des cellules insalubres, entassés sur quelques mètres carrés, sous-alimentés (un morceau de pain et un litre de lait pour cinq personnes par jour)”. Les migrants racontent un véritable engrenage dans lequel ils sont pris une fois arrêtés : de l'enfermement au refoulement. Ils sont transférés tous les dix ou quinze jours dans des camps qui se trouvent plus au Sud. De Tamanrasset, les policiers algériens rassemblent les migrants par groupes d'une centaine de personnes et organisent des convois de “camions-prisons” qui traversent le Sud algérien et les déversent ensuite dans le no-man's land de Tinzaouatine, après dix heures de voyage éprouvantes sans pouvoir demander un arrêt. À leur sujet, le CICR parle de “rescapés d'un périple exténuant dans une région aride”. Vis-à-vis de l'Europe, l'Algérie considérée comme un “partenaire stratégique” a refusé d'entrer dans la Politique européenne de voisinage (PEV), rappelle l'étude.


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