L'aveu le plus flagrant demeure cet appel à un quatrième mandat alors que le troisième est à peine entamé. Bien que l'affaire du président du RCN, qui a annoncé dans un délire psychotique la candidature de Saïd Bouteflika, n'ait pas encore refroidi, voilà que Belkhadem remet en selle cette idée d'un “mandat à vie” pour Bouteflika. Pour sa défense, Abdelaziz Belkhadem a appelé le président Bouteflika à un… quatrième mandat. Une manière pour le secrétaire général du FLN d'appeler à l'arbitrage du Président dans la crise qui secoue le parti. Ainsi, le président Bouteflika doit trancher dans la guerre ouverte menée par les redresseurs contre Belkhadem et son staff. L'invitation à une intervention est venue de Belkhadem, acculé, affaibli, fatigué par les coups de boutoir de redresseurs dont les rangs ne cessent de gonfler avec l'arrivée progressive de mécontents. “Qu'ils ne se fatiguent pas (allusion aux redresseurs, ndlr), si Dieu lui donne longue vie, notre candidat pour 2014, c'est Abdelaziz Bouteflika”, dira un Belkhadem, qui n'aura réussi à convaincre les membres du CC présents qu'en brandissant l'étendard Bouteflika mais dont l'attaque, insinue, que les redresseurs ne roulent pas pour le Président. D'ailleurs, l'entêtement de Belkhadem à ne pas évoquer le mot de “crise” a été balayé par sa propension à trouver des excuses aux absents. Entre ceux qui se font soigner à l'étranger (pour la plupart en France !!), ceux qui ont marié leurs enfants en plein hiver ou ceux qui avaient des empêchements plus sérieux qu'un CC du FLN, Belkhadem a donné, malgré lui, l'image d'un FLN usé par l'âge et les affres d'une lutte intestine terrible. Mais l'aveu le plus flagrant demeure cet appel à un quatrième mandat alors que le troisième est à peine entamé. Bien que l'affaire du président du RCN, qui a annoncé dans un délire psychotique la candidature de Saïd Bouteflika, n'ait pas encore refroidi, voilà que Belkhadem remet en selle cette idée d'un “mandat à vie” pour Bouteflika. Si certains y verront un autre signe de loyauté du patron du FLN ou une preuve d'allégeance dont les courtisans seuls ont le secret, cet appel est néanmoins destiné exclusivement à sauver les meubles de la maison Belkhadem et rien de plus. Ce qui accrédite, malheureusement, l'idée qu'au cœur d'un FLN, pourtant aux traditions anciennes, il faut encore faire appel au président de la République pour siffler la fin de la récréation.