Pour avoir été cité par la presse dans le cadre du scandale de la réduction du quota de thon rouge accordé à l'Algérie pour la saison 2011, l'armement Boudemagh a le devoir d'apporter certaines précisions à l'opinion publique et aux différentes institutions en charge de la souveraineté, de la sécurité et de l'économie nationales : 1- l'armement Boudemagh salue le travail remarquable des différents médias qui assurent une couverture exemplaire de ces scandales du thon rouge en Algérie qui concernent bien évidemment, tout autant les parties prenantes, que le citoyen algérien. Nous avons la conviction que par son devoir d'informer, la presse nationale participe courageusement à l'instauration de plus de transparence et de pratiques saines dans la gestion de notre économie nationale, afin que ne soient plus traitées avec autant de légèreté et humiliées de la sorte l'Algérie et la signature Algérie de Son Excellence Monsieur le président de la République qui a ratifié des conventions internationales engageant le pays ; 2- l'armement Boudemagh n'a à commenter ni les différentes justifications officielles du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques pour ce qui concerne son absence à la réunion (Paris) de la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (ICCAT*), ni les démentis du Quai d'Orsay et de la représentation consulaire française à Alger ; 3- l'armement Boudemagh s'est doté depuis 2007 de deux thoniers dont la capacité à pêcher le thon rouge a été constatée et validée par les services du ministère de la Pêche et, par l'ICCAT ; 4- ces deux thoniers sont d'investissement 100% algérien, subventionnés dans le cadre du programme de relance et de développement du secteur de la pêche, décidé par Son Excellence Monsieur le président de la République, en faveur d'opérateurs algériens ; 5- en 2009, I'armement Boudemagh pêche pour la première fois son quota de thon rouge sans l'aide d'armement étranger. Résultat : une fois la pêche réalisée, le ministère de tutelle plutôt que de nous féliciter pour cette “première” a sans raison valable, refusé de nous délivrer les bons de capture (BCD/ICCAT), documents sans lesquels il est interdit et impossible de vendre le thon rouge pêché. Il est à porter à la connaissance de l'opinion publique et des plus hautes autorités que l'armement Boudemagh convaincu de son bon droit, a par une action en référé, obtenu gain de cause. Pourtant le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques s'est obstiné dans son refus de délivrer ces BCD. Depuis fin 2009, le ministère n'a eu de cesse de saper l'armement Boudemagh par des tracasseries de toutes sortes et de nouvelles dispositions réglementaires dont il est clairement la cible. Alors que jusque-là, les armateurs étrangers n'étaient soumis à aucune contrainte réglementaire pour pêcher et revendre le quota algérien de thon rouge ; 6- l'armement Boudemagh, qui ne fait l'objet d'absolument aucune décision de justice lui interdisant de pêcher, s'est vu priver de pêche de thon rouge en 2010 par le ministère de tutelle. Aussi, il se réserve le droit de réagir en temps opportun en recourant aux voies et moyens prévus par les lois de la République ; 7- l'armement Boudemagh affirme qu'à aucun moment et en aucun cas, il a fait l'objet d'une quelconque autosaisine des Douanes algériennes ; 8- l'armement Boudemagh déplore que le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques se substitue au ministère de la Justice, aux Douanes algériennes et aux gardes-côtes nationaux, par nombre de déclarations fallacieuses et diffamatoires, et se réserve également le droit d'y réagir en temps opportun en recourant aux voies et moyens prévus par les lois de la République. Nous regrettons également qu'un ministère de la République, par des propos mensongers et en des termes grossiers et insultants, dégrade son image, écorche sa crédibilité et, surtout, n'observe pas l'obligation de réserve de rigueur, compte tenu du traitement de ses dossiers, actuellement en cours au niveau de la justice algérienne ; 9- à la faveur du remaniement ministériel du 28 mai 2010, les armateurs algériens ont eu bon espoir que le secteur serait enfin repris en main et assaini de ses anciennes pratiques qui ont, d'ailleurs, valu des mises en examen et condamnations récentes de certains de ses plus hauts fonctionnaires ; 10- en dépit de ce remaniement ministériel du 28 mai 2010, l'armement Boudemagh continue de faire l'objet d'empêchements arbitraires de pêcher le thon rouge, de la part du ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques ; 11- cet acharnement inique de la tutelle contre l'armement Boudemagh, nous cause un énorme préjudice depuis 2009. Le risque de mise en faillite est imminent ; 12- l'armement Boudemagh se refuse à évaluer ou à commenter en lieu et place du Trésor public algérien la réalité des pertes subies directement et indirectement par ce dernier depuis plusieurs années, conséquemment à cette gestion de la pêche du thon rouge en Algérie ; 13- l'armement Boudemagh est fier de s'octroyer la qualité d'opérateur économique algérien à 100%, investisseur dans une activité, à risque, hors hydrocarbures, exportatrice, génératrice d'emplois et créatrice de richesse pour notre économie nationale. Pour peu que soit mis un terme à l'ostracisme dont sont victimes depuis 2009 les armateurs algériens. 14- sur la base de ce qui précède, de l'absence de concertation, et des dernières menaces d'exclusion de nos armateurs locaux de la saison 2011 exprimées publiquement par le ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques, il ressort clairement que le quota de thon rouge alloué à l'Algérie va encore une fois profiter exclusivement à des armateurs étrangers. En conclusion, nous alertons les plus hautes institutions sur cette situation qui entraînera inexorablement vers l'échec de la politique de relance et de développement de la pêche nationale voulue par le président de la République. Alger le 18 décembre 2010 Armement Boudemagh * S'agissant d'une espèce protégée, c'est l'ICCAT instrument de l'ONU qui chaque année décide des quotas de thon rouge alloués à chaque pays une fois par an (mai/juin) en fixant la durée et les dates de début et de fin de campagne de pêche. En 2009 : 60 jrs, en 2010 : 30 jrs, pour 2011 : 20 jrs courant juin 2010.