L'Algérie est créditée de la note A4 depuis décembre 2005 Comme chaque année, l'assureur Coface organise son grand colloque Risque pays, le 17 janvier prochain à Paris, au Carrousel du Louvre. L'ambition de cet événement est d'aider les acteurs du commerce international à prendre leurs décisions en matière d'exportation ou d'investissement. Etats-Unis : un modèle remis en cause ? “Reprise ou re-crise en Europe ? Après la crise, quelles nouvelles stratégies mondiales pour les entreprises ? Quels risques cachés derrière le dynamisme des pays émergents ? L'Afrique du Nord plus forte ou toujours vulnérable ? Y a-t-il des bulles dangereuses dans les économies émergentes ?” sont, entre autres les principaux sujets abordés, lors de ce colloque, au cours duquel sera présenté aussi le panorama des risques. Dans son dernier panorama des risques publié le 3 octobre 2010, la Coface avait souligné qu'en 2010, la reprise, en Algérie, est portée par le rebond de la production d'hydrocarbures qui s'ajuste à une demande extérieure en hausse progressive et aux quotas décidés par l'Opep. Le document estime que l'économie pourrait, cependant, pâtir d'une demande européenne de gaz plus faible que prévu. Hors hydrocarbures, l'activité devrait continuer de progresser à un rythme honorable, soutenu par les dépenses publiques. La Coface précise que depuis décembre 2005, l'Algérie est accréditée de la note A4. Du point de vue de la Coface, les perspectives politiques et économiques peuvent être marquées par quelques fragilités. Une relative volatilité de l'environnement des affaires est susceptible d'affecter les comportements de paiement, la probabilité moyenne que cela conduise à un défaut de paiement restant acceptable. La Coface rappelle que des mesures de protectionnisme visant les importations et les investissements étrangers ont été introduites fin juillet 2009, dans le cadre de la loi de finances complémentaire (LFC). “La LFC de fin août 2010 a légèrement assoupli certaines de ces mesures, tout en introduisant de nouvelles dispositions contraignantes”, relève le panorama. Pour la Coface, “ces restrictions sont peu propices, à court terme, à une amélioration de l'environnement des affaires et, à plus long terme, au développement de l'économie”. Dans un autre panorama des risques, publié le 19 juillet dernier, l'assureur-crédit à l'exportation français, tout en maintenant la note risque pays A4, avait annoncé avoir mis sous surveillance négative, la note B, environnement des affaires de l'Algérie. La Coface indique que “les politiques restrictives à l'égard des importations et des investissements directs étrangers justifient la mise sous surveillance négative de la note B, environnement des affaires”, relevant une dégradation du climat des affaires depuis 2009. La note B veut dire que l'environnement des affaires est moyen. La fiabilité et la disponibilité des bilans d'entreprise sont très variables. Le recouvrement de créances est parfois difficile. Les institutions présentent certaines fragilités. Les entreprises évoluent dans un cadre instable ou peu performant. Pour la Coface, c'est un facteur de risques à prendre en compte pour les transactions interentreprises.