La Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur (Coface) a reclassé l'Algérie en A4, catégorie où le risque-pays est jugé satisfaisant. La Coface, qui est une filiale de Natixis, évalue pour ses clients la santé économique de 45 millions d'entreprises dans le monde, rappelle-t-on. La notation à court terme «a.rating» Coface est établie à l'aide d'une batterie d'indicateurs regroupés en sept familles de risques dont chacune fait l'objet d'une note individuelle, et ce, notamment pour la stabilité politique d'un pays, la vulnérabilité de la conjoncture, le risque de crise de liquidités en devises et le comportement de paiement des entreprises. D'autres majors de l'assurance ont, de par le monde, leur propre système d'évaluation du risque. L'appréciation Coface s'exprime, par ailleurs, pour «grands contrats» de plus long terme. Elle a évalué la situation algérienne où elle s'est implantée en octobre 2006, en partenariat avec l'assureur-crédit algérien Cagex comme «un assez bon risque». Créée en 1964, la Coface est présente dans une soixantaine de pays, et dispose d'un réseau de plus de 100 partenaires. Solidité de la situation financière de l'Algérie et bon climat d'investissement La Compagnie française d'assurance pour le commerce extérieur (Coface) a relevé, hier à Paris, la solidité de la situation financière de l'Algérie, la stabilité de sa situation politique ainsi qu'un climat d'investissements favorable. Dans son appréciation du risque Algérie pour 2009 présentée lors d'un colloque consacré aux risques-pays, cet assureur-crédit français à l'exportation indique qu'«avec des rations d'endettement faibles et un niveau confortable de réserves officielles de change, la situation financière extérieure de l'Algérie est solide et sa situation politique stable». Elle note également que «l'activité a été portée, hors secteur pétrolier, par la poursuite des projets d'investissements de l'Etat (infrastructures, habitat)» et que «les secteurs de la construction, des travaux publics et de l'agroalimentaire ont continué à réaliser de bonnes performances». Par ailleurs, l'assureur français a minimisé les répercussions immédiates du repli du prix des cours du pétrole sur la situation économique nationale : «En 2009, les dépenses publiques d'investissements continueront à porter l'activité hors secteur pétrolier grâce aux réserves épargnées par le Fonds de régulation (des recettes).» Cette compagnie observe aussi que l'Algérie «est peu dépendante d'investissements étrangers ou de crédits extérieurs susceptibles de se tarir compte tenu de la crise mondiale». «Avec un faible endettement extérieur et des réserves de change très confortables, la situation financière extérieure du pays est solide, ce qui lui permettra de surmonter la baisse des prix du pétrole.» Abordant le climat d'investissement en Algérie, la Coface relève que «la réglementation n'opère pas de discrimination entre les investisseurs nationaux et les investisseurs étrangers pour les projets réalisés dans les activités de production de biens et de services». Elle constate également que «la loi garantit le rapatriement des capitaux investis et de tous les revenus y afférents» et «l'ouverture d'un certain nombre de secteurs à l'investissement privé comme les télécommunications, les transports maritime et aérien, la distribution d'électricité et de gaz, les mines». En règle générale, «l'investissement productif est le bienvenu en Algérie», affirme la Coface. Cet assureur-crédit, filiale de Natixis Banques populaires et du groupe Banque populaire, a décidé, cette année, de maintenir la notation de l'Algérie en A4. L'appréciation Coface s'exprime, par ailleurs, pour les «grands contrats» de plus long terme. Près de 1500 experts internationaux, des banquiers et des industriels participent à cette édition 2009 du colloque risque-pays dédiée à la crise financière et économique mondiale.