Depuis sa désignation par la présidence de la République à la tête du mouvement putschiste de “redressement” contre le FLN, Abdelaziz Belkhadem, le ministre des Affaires étrangères, ne cesse de se présenter comme une figure rassembleuse. Le chef de l'Etat vient tout récemment de le charger, dans ce cadre, d'engager une réconciliation entre Larbi Belkheir, le directeur de cabinet de la présidence de la République, et son tout-puissant frère conseiller, Saïd Bouteflika. La mésentente entre les deux hommes est de notoriété. Tout le monde à la présidence de la République sait, en effet, que le courant entre Larbi Belkheir et Saïd Bouteflika ne passe pas depuis l'installation du frère conseiller au palais d'El-Mouradia en 1999. À l'origine de la brouille, l'attitude de Saïd qui se comporte comme le Président bis, en empiétant sur l'ensemble des prérogatives de Larbi, censé pourtant être le bras droit du président Bouteflika. Cette réconciliation a pour objectif de rassembler les deux personnages les plus proches de Abdelaziz Bouteflika, à la veille de la présidentielle de 2004, expliquent des sources très au fait des rouages de la présidence. Mais, le fait que cette mission soit dévolue à Belkhadem précisément répond à une considération régionaliste : elle s'explique par le fait que les deux hommes sont originaires de la même région, Tiaret en l'occurrence. C'est ainsi que le jour de l'enterrement de Houri, Belkhadem et Larbi Belkheir sont arrivés dans le même véhicule.