les proches des émeutiers ont choisi, hier, de se rassembler pacifiquement devant le siège de la sûreté de wilaya pour demander la libération de leurs enfants alors que d'autres se trouvaient face au tribunal. La présentation des 135 émeutiers, arrêtés ces derniers jours, au tribunal de la cité Jamel à Oran, a été reportée, avons-nous appris de sources sûres. Des proches de ces derniers avaient choisi de se rassembler pacifiquement devant le siège de la sûreté de wilaya pour demander la libération de leurs enfants alors que d'autres se trouvaient face au tribunal, le report de ces présentations a été annoncé dans la journée d'hier. Il faut dire que si depuis hier, le calme semble reprendre le dessus, permettant aux Oranais de faire leurs courses, de graves incidents ont été signalés, notamment dans la commune de Sidi Chahmi qui a subi un véritable siège dans la nuit de samedi à dimanche. Ce village distant d'une dizaine de kilomètres à l'est d'Oran a été carrément attaqué, les routes d'accès bloquées par des bandes de jeunes prêts à en découdre et qui ont ciblé plus particulièrement le siège de la Cnas. La gendarmerie, dépêchée sur les lieux, a reçu le renfort des citoyens excédés par ces pillages et les affrontements ont duré jusqu'à une heure tardive de la nuit. Entre-temps au centre-ville d'Oran, un climat particulier règne depuis 48 heures alors que des mouvements de foule, totalement incontrôlables, se sont produits à plusieurs reprises, notamment à M'dina J'dida, boulevard Maâta, la rue Larbi-Ben-M'hidi. Une situation stressante qui exacerbe les citoyens d'autant plus que nous apprenons que ces mouvements de panique ont été provoqués par des bandes de voleurs qui ont fait “une descente” à M'dina J'dida pour s'en prendre aux commerçants et autres vendeurs à la sauvette et tout piller sur leur passage. Les bijoutiers, vigilants, se sont vite barricadés et ont fermé leurs devantures. La reprise d'une activité presque normale, néanmoins, a été constatée chez les citoyens, dont beaucoup tentaient de voir si les annonces de la baisse des prix étaient déjà effectives. Des syndicalistes avec des associations citoyennes se concertent depuis quelques jours pour parvenir à encadrer la colère des jeunes et mettre fin ainsi à la violence.