Le communiqué de Sekur Holding (inc), la société grecque chargée de la gestion de la flotte de CTI group et ainsi de MV Blida, paru le 10 janvier, rassure sur l'état de santé des marins. Mais celui-ci ne produit aucun commentaire sur la position du bateau algérien et tente plutôt de taire toutes informations relatives à des négociations avec les pirates. Selon le rapport de l'EU NAVFOR, la force navale européenne pour la Somalie, paru le 11 janvier 2011, il y aurait 28 bateaux et 664 otages pris par les pirates somaliens. Le rapport de la force navale précise également qu'il pourrait y avoir un peu plus de bateaux sous le contrôle des pirates qui ne seraient pas du type cargo ou qui n'auraient pas été reportés, comme c'est le cas de certains bateaux de taille réduite, de pêche ou de plaisance. En décembre 2010, Les pirates somaliens avaient intensifié leur activité prenant pour cible 8 bateaux cargos d'une manière consécutive sans néanmoins soulever la moindre alerte pour CTI group, la société jordanienne créée en 1990, qui n'a pas moins de 8 bateaux algériens sous contrat, pour une capacité totale de 180 764 tonnes et qui mène régulièrement des opérations dans le golfe d'Aden, zone classée “à risque” par les sociétés d'assurances maritimes. Durant uniquement le même mois de décembre, 128 marins avaient été pris en otage, un chiffre auquel allait s'ajouter les 27 marins à bord du MV Blida dès le premier janvier 2011. Le MV Blida a été attaqué quelques heures après avoir quitté le port Salalah au sud d'Oman sur son trajet vers le port de Mombassa au Kenya. Le cargo algérien transporte une cargaison de clinker, produit de base pour la fabrication du ciment de portland, d'une valeur approximative de 900 000 dollars (20 000 tonnes à 45 dollars la tonne). Le communiqué de Sekur Holding (inc), la société grecque chargée de la gestion de la flotte de CTI group et ainsi de MV Blida, paru le 10 janvier, rassure sur l'état de santé des marins, mais ne produit aucun commentaire sur la position du bateau algérien et tente plutôt de taire toutes informations relatives à des négociations avec les pirates. Selon EU NAVFOR, 217 cargos ont été attaqués en 2009 donnant lieu à un total de rançons versées de 80 millions de dollars, un argent qui serait blanchi par les syndicats du crime de certains pays du golfe Persique. Jeudi dernier, 6 janvier, à quelque 560 km (300 miles nautiques) du port de Muscate de la capitale omanaise, deux autres bateaux avaient échappé de justesse à des pirates, sans doute un même groupe de pirates utilisant des lance-roquettes de type RPJ. Les deux bateaux, le MV Front Warrior et le MV BW Austria, avaient adopté une même tactique pour déjouer les attaques de pirates en utilisant des fils barbelés sur le pourtour de pont, tout en augmentant leur vitesse respective. La hauteur des ponts des deux navires aurait aussi contribué à dissuader les pirates qui n'avaient pas d'échelles suffisamment hautes pour poursuivre leur prise d'assaut une fois la sommation tirée et le bateau immobilisé. Sinon, en tête de liste des bateaux attaqués, Le MV Iceberg 1 battant pavillon panaméen avec 24 membres d'équipage reste entre les mains des pirates depuis le 29 mars 2010, soit depuis 9 mois et 13 jours.