Le conseil national extraordinaire du syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), reprendra ses travaux le 27 janvier prochain avec pour ordre du jour l'état de prise en charge de la plateforme des revendications. Dans cette perspective, il est demandé aux présidents des différentes régions organiques d'organiser et d'encadrer les assemblées générales locales des adhérents. Cette plateforme de revendication était au centre du conflit qui a opposé praticiens de santé publique et ministère de la santé pendant des mois durant les années 2009 et 2010, période marquée par des grèves et autres formes de protestations. En dépit de l'ouverture, depuis quelques mois déjà, d'un dialogue entre la tutelle et le syndicat national des praticiens de la santé, aucun accord n'est venu sceller cette trêve. Bien au contraire, à croire les responsables de cette organisation syndicale, le ministère de la Santé demeure buté sur certaines de ses positions et n'est ouvert que sur quelques paramètres de la plateforme de revendications du SNPSP. Une nouvelle montée de fièvre n'est pas à écarter. Car depuis la première réunion mixte SNPSP-ministère de la Santé, tenue le 30 novembre dernier et consacrée à la révision du régime indemnitaire des praticiens de la santé, la tutelle s'est murée dans un silence de plomb. Jusqu'à présent donc, aucune réponse n'a été consignée par écrit aux doléances des praticiens de la santé. Et pourtant, le ministre de la Santé, de la Population et de la réforme hospitalière, Ould Abbès avait promis de privilégier le dialogue et de trouver des solutions aux problèmes soulevés par ce syndicat, à travers l'établissement d'un calendrier de rencontres. Le ministre de la Santé, avait annoncé, en marge du 18e congrès national de néphrologie, que d'importantes augmentations de salaire toucheront, à compter du premier trimestre 2011, des acteurs de la santé dont les spécialistes de la santé publique, les généralistes, les sages-femmes et les gestionnaires. Le SNPSP veut savoir comment les augmentations promises vont-elles être mises en œuvre, alors que les négociations entre les deux parties sont pratiquement à l'arrêt.