La montée de tension au niveau de certains lycées de la capitale est l'une des répercussions des dernières émeutes auxquelles le ministère de l'Education nationale essaie tant bien que mal de faire face. En effet, certains lycéens ont tenté de profiter de la situation pour exprimer leur colère et revendiquer l'allègement des programmes. Même si cette revendication est légitime, il est à craindre que ces lycéens ne soient influencés ou manipulés par des parties occultes qui ne les poussent pas forcément à la protestation à des fins positives. Sinon, comment expliquer le fait que les contestataires aient attendu le 2e trimestre pour s'apercevoir de la surcharge des programmes ? Quoi qu'il en soit, le ministère de l'Education nationale tente de faire barrage à toute éventuelle montée de fièvre au niveau des établissements du secondaire. Le département de Benbouzid a en effet réagi à deux reprises en l'espace d'une semaine, dès les premiers signes de colère apparus dans certains lycées, par des communiqués annonçant de nouvelles mesures en direction des candidats au baccalauréat 2011. Le dernier a été rendu public lundi en fin de journée, en conclusion de la récente conférence des inspecteurs pédagogiques présidée par Benbouzid. La lecture de ce dernier communiqué du 17 janvier montre d'emblée que le MEN n'a pas hésité, en vue d'apaiser la colère des lycéens, d'apporter des modifications aux dispositions prises le 9 janvier dernier. Arrêt des cours dans les lycées le 12 Mai 2011 Ainsi, après avoir annoncé que la conférence nationale se tiendra le 25 mai pour décider des seuils fixant les limites des programmes de référence, qui serviront à l'élaboration des sujets d'examen, le département de l'Education a finalement rapproché la date de la tenue de cette rencontre. Celle-ci aura lieu début mai. En effet, le communiqué du MEN annonce que “les enseignements dispensés aux classes de terminale s'arrêteront le jeudi 12 mai”. Dans le même temps, la commission nationale de suivi des programmes aura défini, à cette date, pour chaque filière et pour chaque matière les seuils. “C'est-à-dire que les candidats au bac” auront un mois pour se préparer à l'épreuve prévue le 11 juin, au lieu de 15 jours, comme il a été décidé il y a une semaine. Pour ce qui est de la surcharge des programmes, la tutelle a rassuré les lycéens que les sujets ne porteront que sur les cours réellement dispensés en classe, le reste est exclu d'office et les candidats ne seront pas contraints de les réviser. Le ministère de l'Education nationale a, par ailleurs, décidé de reconduire les mesures appliquées lors de la précédente session du baccalauréat à savoir : le choix entre deux sujets d'examen, une demi-heure supplémentaire pour chaque épreuve et la non-prise en compte de l'approche par compétence. Enfin, le communiqué du MEN note que par ces mesures la tutelle “tient à tranquilliser les élèves et leurs parents” sur le bon déroulement des cours et rassure que le ministère “entend accompagner les candidats avec un maximum d'atouts pour qu'ils puissent aborder cet examen avec assurance et sérénité”.