La guerre déclarée, depuis déjà quelques années, autour de la propriété de la marque Orangina vient de connaître une énième bataille entre Maâmar Djegaguen et les établissements français CFPO. L'enjeu commercial a pris de nouvelles dimensions suite à l'annonce dernièrement d'un investissement direct en Algérie de la partie française à travers un mariage avec les établissements Sidi El-Kébir lesquels avaient bénéficié d'une concession d'embouteillage accordée par les Français. Ce partenariat, passé à une vitesse supérieure, a fait réagir le président de BGAO, M. Djegaguen, qui dénonce les agissements de la partie française qui tente, selon lui, d'accaparer la marque en contournant “mes droits exclusifs de propriété qu'elle avait elle-même reconnus”. M. Djegaguen exhibe des documents, notamment des correspondances de la partie française dont la rédaction et la formulation méritent réflexion, en ce sens où sa qualité de président d'orangina Algérie est clairement exprimée dans ces écrits. Il montre également à la presse une demande expresse émanant des Français et qui sollicitent l'achat de la marque auprès de Djegaguen. À cela, il ajoute une autre convention portant accord de reconnaissance mutuelle sur la propriété établie et contresignée entre les deux parties, française et algérienne, des 1977. “Mais, voilà que que maintenant, les Français reviennent à la charge et violent les accords et les engagements souscrits et tentent de pénétrer le marche algérien où je suis réglementairement l'unique et légitime propriétaire de la marque”, souligne le conférencier qui se dit confiant en la justice algérienne même si le traitement de l'affaire en terme de durée a de quoi faire secouer bien des patiences. Par ailleurs, les présents ont fait remarquer que la marque Orangina est reconnue propriété de Djegaguen dans plusieurs pays, tels la Grèce, Chypre et le Liban où l'enregistrement a été effectué alors que dans son propre pays elle semble réellement secouée et livrée à toutes “les pressions” où seul le goût de l'orange ne transparaît point. Dans l'attente des évènements que pourraient relancer les décisions de justice pour la confirmation de l'arbre généalogique de la marque, enregistrée pour la première fois en 1969 par Djegaguen, le marché entourant cette boisson risque de connaître de fortes répliques ; car si M. Djegaguen gagne les procès, tous les actes signés en Algérie par Cfpo pourraient être simplement annulés. A. W.