Conflit Trois sociétés se disputent, depuis quelques années, la propriété de cette marque de boisson gazeuse mondialement connue. S?il est une affaire de propriété industrielle qui a défrayé la chronique ces dernières années, c?est bien celle d?Orangina. La propriété de cette marque de boisson gazeuse mondialement connue est revendiquée en Algérie par trois entreprises : l?établissement Boissons gazeuses algériennes Orangina, propriété de Mâamar Djegaguen, la Sarl Orangina Algérie de Mohammed Zaïm et la filiale française du groupe Pernod Ricard, Cfpo en l?occurrence. Les belligérants disent tous être en possession de titres de propriété. Ainsi, l?établissement Bgao soutient mordicus que Maâmar Djegaguen est le propriétaire légal de la marque Orangina en Algérie pour l?avoir nationalisée puis déposée au niveau de l?Inapi le 26 décembre 1969, avant de la réenregistrer respectivement les 28 janvier 1980 et 27 janvier 1990. Le dépôt de la marque a été effectué conformément à l?ordonnance numéro 66-57 du 19 mars 1966 relative aux marques de fabrique et de commerce, selon l?établissement de Maâmar Djegaguen. Pour sa part, la société française Cfpo, qui a signé un contrat de partenariat avec le groupe Sidi El-Kebir portant sur la commercialisation des produits Orangina en Algérie ? lequel contrat a été enregistré dans le registre des marques de l?Inapi le 29 avril 2003 ?, affirme que la marque lui appartient. Selon la filiale du groupe Pernod Ricard, la marque Orangina, «enregistrée en Algérie en 1953 puis réenregistrée en 1965 et 1966», n?a jamais été nationalisée. De son côté, Mohammed Zaïm estime être en droit de commercialiser le produit Orangina, lui qui a obtenu en 1996 un registre du commerce en bonne et due forme sous la dénomination Sarl Orangina Algérie. Quoi qu?il en soit, l?affaire est devant la justice qui aura à répondre à la lancinante question de savoir à qui appartient la marque Orangina. Selon Amor Bouhanik, il n?est pas des prérogatives de l?Inapi de trancher ce genre de conflits.