C'est connu, le NAHD a toujours été un grand club omnisport. Depuis les années 1980, il a été un véritable vivier des talents qui ont fait par la suite le bonheur des différentes équipes nationales : handball, basketball, boxe, pétanque, football et autres volley-ball, tout y était. Mais au fil du temps, et avec la grave crise financière que traversaient les clubs, plusieurs sections ont dû mettre la clé sous le paillasson, sauf quelques-unes qui ont fait de la résistance grâce à certains dirigeants qui se sont sacrifiés pour que les sports collectifs soient maintenus. Comme à Hussein Dey, avec Djamel Rekik, un véritable militant du basketball qui s'est battu pour que cette discipline ne soit pas enterrée. Cette saison, le club compte toujours d'autres sections, à l'instar du hand, le basket, le volley, la boxe et la pétanque sont subventionnés directement par l'APC d'Hussein Dey qui débloque chaque saison la quote-part de chaque section. Mais souvent cet argent n'arrive pas à bon port, il est vite détourné au profit de la section budgétivore, le football. Pour maintenir en vie ces sections-là, les dirigeants se battent régulièrement pour arracher des sous qui leur permettent de faire face aux besoins de leur joueurs. “Ils nous arrivent de faire le pied de grue à l'APC pour que notre argent ne soit pas détourné. Je vous assure qu'on fait de la résistance pour éviter aux jeunes d'Hussein Dey d'être détournés vers certains fléaux. On préfère se sacrifier pour eux et leur inculquer une vie sportive saine, mais il faut qu'on nous aide. On ne peut pas éternellement quémander de l'argent, nous aussi on a droit à notre quote-part”, nous affirme un dirigeant actif d'une section de sport collectif. Toutefois, l'avènement du professionnalisme en football a tout chamboulé. L'argent des pouvoirs publics doit impérativement aller directement aux autres sections, le football doit subvenir à ses propres besoins selon les nouveaux textes qui régissent son fonctionnement. Mais ceci reste un écrit, car la réalité sur le terrain est toute autre, le football continue à puiser dans les fonds publics en dépit des nouveaux textes. La section football du NAHD attend toujours la subvention de l'APC d'Hussein Dey de l'ordre de 3 milliards de centimes, débloquée la saison passée. Elle est toujours bloquée au niveau de la wilaya d'Alger, car le NAHD est devenu entre autre une SPA et donc n'ouvre pas droit à cette subvention. Un dossier consistant a été ficelé par les dirigeants et transmis à la wilaya qui, selon une source digne de foi, est en bonne voie d'être concrétisé, car le dossier en question s'appuie sur les cinq sections. Ce qui veut dire que les trois milliards seront dispatchés entre le football et les autres sections. Une bonne nouvelle qui réjouirait certainement les jeunes handballeurs, volleyeurs et autres boxeurs. La section football a fonctionné cette saison grâce aux apports personnels de certains dirigeants dont Sofiane Bouderoueya et d'autres qui ont mis la main à la poche pour payer les primes et les déplacements de l'équipe. Jusqu'à quand continueront-ils à subvenir aux besoins du club qui, faut-il le rappeler, a ouvert récemment les actions aux investitures privés ? C'est aussi la seule solution pour sortir de ce tourbillon.