"SOS" La sonnette d?alarme est tirée. Y a-t-il quelqu?un pour sauver le club ? Tous les amoureux du sport en Algérie se rappellent ce grand club omnisports qu?était le DN Alger devenu, par la suite, l?ECTA et aujourd?hui l?OC Alger. Cette association sportive, jadis la fierté de l?Algérie dans plusieurs manifestations internationales, se retrouve aujourd?hui réduite à une sorte d?association de quartier. Que ce soit en volley-ball, handball, basket-ball, football ou autres disciplines, l?OCA était le berceau de plusieurs athlètes, devenus plus tard l?élite de notre sport national. Ce club avait enfanté, rappelons-le, les Benmaghsoula, Boussebt, Bouchekriou, Chouchaoui, Hasni, Gherbi et la liste est encore longue, qui ont mené notre petite balle à un niveau international très appréciable. Tout comme le handball, le volley-ball, le basket-ball et le football, le club était une véritable école, où avaient grandi les Harouni, Chiah, Khelloufi, Benbouteldja et Horr. Selon l?entourage du club, l?OCA vit actuellement une crise sans précédent et c?est ce qui a contraint les enfants du club à changer d?air et à s?exiler. Ce marasme, disent les encadreurs de l?OCA, avait commencé depuis la dissolution du gouvernorat d?Alger, qui était le principal bailleur de fonds de l?association. Au temps de M. Cherif Rahmani, le club se portait bien. Les dirigeants, les encadreurs et les athlètes travaillaient dans de bonnes conditions. Aujourd?hui, le club est délaissé. La subvention de la wilaya est largement en deçà des besoins de l?association. Et devant cette état de fait, plusieurs catégories, voire disciplines même ont été carrément dissoutes, tels le volley-ball et le football. L?association dispose maintenant de quelques disciplines, à savoir le hand-ball, le basket-ball, le karaté, le cyclisme et la natation, et au train où vont les choses, certaines autres disciplines risquent de disparaître à partir de la présente intersaison. Il faut avouer que c?est grâce à la bonne volonté de quelques dirigeants et encadreurs que cette mort à petit feu a été prolongée. Bien que sur l?ensemble de la saison, six mois de salaire ne sont toujours pas payés, ces encadreurs n?ont pas lâché prise travaillant avec sérieux et dévouement pour le bien des jeunes. D?ailleurs, en approchant l?un des encadreurs, M. Abbas Madjid, il nous a déclaré : «Ecoutez, il ne reste rien de l?OCA. Lorsque cette association était gérée par des anciens sportifs qui connaissent le sport de masse, le club était en bonne santé. Vous savez, c?est grâce aux encadreurs que certains jeunes pratiquent toujours le sport au sein de l?OCA. Je vous étonne peut-être si je vous dis que je suis à la fois l?entraîneur, le soigneur et le magasinier et tout cela par amour au sport et à la discipline, mais jusqu?à quand ? Il faut donc tirer la sonnette d?alarme.» Et pourtant, il s?agit là d?un patrimoine sportif national. En abordant le devenir du club, M. Abbas nous dira : «A présent, le mérite revient à des gens comme aâmi Seddik, le président de l?association, Khoukhi Sid-Ali, le président de section basket-ball, Cheikh Yazid du karaté qui se sont montrés à chaque fois disponibles pour ces jeunes avides de sport. La balle aujourd?hui est dans le camp des responsables de la wilaya, s?ils veulent sauver cette association pour le bien de la jeunesse et le mouvement sportif national.» Le SOS est donc lancé, à bon entendeur, salut !