Le débrayage annoncé par le Syndicat des paramédicaux (SAP) pour les 1er et 2 février n'a eu aucun impact à Oran, à l'exception de l'Etablissement hospitalier spécialisé pédiatrique de Canastel (EHS). La plupart des établissements de santé ont fonctionné le plus normalement, comme nous avons pu le constater à maintes reprises au niveau de nombre de services que ce soit au CHUO ou au niveau de différents établissements de proximité. Cet impact négatif s'explique non pas par le manque d'adhésion de la corporation des paramédicaux à des revendications salariales ainsi qu'au statut, mais par le manque d'implantation de ce syndicat. En effet, pour l'heure le SAP est surtout représenté au niveau de l'EHS Canastel qui se trouve donc être le seul établissement à avoir été perturbé dans ses activités médicales. Le personnel de cet établissement a ainsi suivi un débrayage de deux heures en tenant un sit-in à l'intérieur de l'enceinte hospitalière. Pour la deuxième journée d'action, le mot d'ordre de grève a été maintenu dans les mêmes conditions. À Sidi Bel-Abbès, le personnel paramédical relevant des secteurs sanitaires de la wilaya, des EPH et du CHU Abdelkader-Hassani de Sidi bel-abbès, a très largement suivi le mot d'ordre du Syndicat algérien des paramédicaux. Selon M. Mekamen, responsable du bureau de wilaya du SAP, la paralysie du secteur de la santé au niveau de la wilaya a atteint les 95% et notamment 100% au sein du CHU, où un sit-in a été observé tôt le matin devant l'entrée principale. Cependant, notre interlocuteur nous a signalé que “nous venons de recevoir une instruction de notre bureau national pour arrêter la grève, et ce, suite à une décision de justice”. À Mostaganem, il n'y avait aucune trace de grève dans les établissements de santé et certaines blouses blanches ignoraient jusqu'à l'existence du débrayage. À Tlemcen, les praticiens exerçant au niveau du centre hospitalo-universitaire, malgré leur nombre limité, ont pour leur part observé un arrêt de travail de quelques heures en solidarité avec leurs confrères à l'échelle nationale.