Plusieurs mouvements de protestation ont été observés hier dans plusieurs endroits de la wilaya de Boumerdès. Au niveau de l'université M'hamed-Bouguerra, c'est la paralysie totale puisqu'en plus de la grève illimitée déclenchée par les étudiants, ce sont les enseignants qui ont entamé hier une grève pour exiger leur relogement. Un mouvement qui coïncide avec les premiers jours des examens. “On nous a promis des logements on ne voit rien venir”, affirment les enseignants, qui se sont regroupés tôt le matin devant le siège du rectorat, menaçant de ne pas reprendre les cours tant que leurs revendications ne sont pas satisfaites. De leur côté, les étudiants continuent à exiger le retrait du décret 10-315 du 13 décembre 2010 fixant la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires. Ils ont tenu à affirmer que la réponse du ministère à cette préoccupation ne concerne que les écoles préparatoires et non les étudiants des universités comme celle de Boumerdès, précisent-ils. Au niveau du siège de la wilaya, près de 300 jeunes chômeurs de la commune de Bordj Menaïel se sont rassemblés hier matin devant le siège de la wilaya de Boumerdès pour demander de l'emploi. Les jeunes, munis de lettres d'orientation délivrées par l'Anem les invitant à se rapprocher le même jour de la DTP (Direction des travaux publics), se sont retrouvés devant le siège de la wilaya, complètement désorientés. “Ils nous ont dit qu'on ne peut pas vous recruter tous en même temps et qu'on a besoin de 120 postes seulement”, affirment les jeunes protestataires. Joint par téléphone, le responsable de la DTP de la wilaya de Boumerdès a indiqué que ses services font de leur mieux pour satisfaire les demandes mais ils ne peuvent prendre en charge les 300 demandes en même temps. “Nous avons 600 postes à ventiler au niveau de toutes les subdivisions de la wilaya”, a précisé le directeur. De son côté, le directeur de l'emploi a affirmé que l'opération de validation des postes d'emploi se fera progressivement. Par ailleurs, un sit-in a été organisé dans la même journée par des travailleurs de l'entreprise Socothyd devant le siège de la wilaya exigeant d'être réintégrés dans leur poste de travail. De leur côté, les 500 travailleurs des entreprises VRD Plus et MCCES continuent à observer une grève illimitée pour exiger le paiement de 7 mois d'arriérés de salaires. Ces travailleurs accusent les dirigeants de leur SGP de s'entêter à régulariser leur situation “pour faciliter la dissolution de leur entreprise, et ce, afin de favoriser le secteur privé exerçant dans le bâtiment”.