Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a affirmé, hier, que l'armée était “prête à toutes les éventualités”, au moment où un “tremblement de terre secoue tout le monde arabe”, lors de la cérémonie d'intronisation du nouveau chef d'état-major, Benny Gantz. “Un tremblement de terre secoue tout le monde arabe et une grande partie du monde musulman, et nous ne savons pas encore comment les choses vont se terminer”, a déclaré M. Netanyahu au cours de la cérémonie au bureau du Premier ministre à Jérusalem. “Nous vivons dans une ère d'instabilité”, a-t-il prévenu après la chute vendredi du président égyptien Hosni Moubarak, chassé par 18 jours de révolte sans précédent après trois décennies au pouvoir. “Nous sommes prêts à toutes les éventualités, car nous savons que le fondement de notre existence et notre capacité à convaincre nos voisins de vivre en paix avec nous sont basés sur l'armée israélienne”, a souligné le Premier ministre. M. Netanyahu a assuré que l'armée israélienne constituait “la véritable garantie pour assurer notre avenir”. “Nous sommes forts, car notre armée est forte”, a-t-il insisté. “Des attaques terroristes et les menaces de guerre ne relevant pas de l'impossible (...), l'armée saura s'adapter et se renforcer pour faire face aux défis d'aujourd'hui et de demain”, a déclaré le général Gantz. Le plus haut gradé américain, l'amiral Mike Mullen, chef d'état-major interarmées, en visite dans la région, était présent lors de cette cérémonie. Le général Gantz, un parachutiste de 51 ans, arrive à la tête de la plus puissante armée de la région alors que la donne stratégique est bouleversée à la suite de la chute de M. Moubarak. Nommé dimanche dans la précipitation et la confusion, il devra en outre mettre fin aux “guerres intestines” au sommet de la défense. Chef d'état-major adjoint soutenu par le chef d'état-major sortant, il était le candidat logique pour succéder au général Ashkenazi. Mais le ministre de la Défense, Ehud Barak, qui entretenait des rapports exécrables avec le général Ashkenazi, lui avait préféré Yoav Galant, un autre général. Le 1er février, une commission de contrôle a cependant annulé au dernier moment la promotion de Yoav Galant, soupçonné d'avoir occupé illégalement un terrain domanial autour de sa villa.