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Un drame, une passion et des convictions
“LE ROMAN NOIR D'ALI” D'ABDELKADER FERCHICHE
Publié dans Liberté le 15 - 02 - 2011

Un témoignage sans fioriture ni complaisance sur une situation sociale en période de guerre. Une mise en avant d'un passé commun, non méconnu, mais omis. Un polar aux multiples rebondissements.
Ce roman est le deuxième volet d'une trilogie romanesque (le premier est : Ils avaient le soleil pour tout regard, sorti en 2008 chez Alpha éditions), ayant pour thème général les Algériens durant l'occupation coloniale. L'auteur, Abdelkader Ferchiche, y aborde la vie de ces “indigènes” – communément appelés par le colonisateur – qui vivent en France.
Né en France en 1954, l'écrivain, journaliste également, n'en est pas à sa première tentative livresque. Il a à son actif plusieurs ouvrages. Dans Le roman noir d'Ali, l'auteur “brosse un tableau émouvant du contexte de l'engagement des ouvriers émigrés, plongés dans les lourds impératifs de la guerre de Libération nationale”. C'est une œuvre romanesque, dont les personnages et les situations sont purement fictifs. Toutefois, elle est construite à partir de faits historiques.
Elle a été, comme cela est signalé par l'auteur en page 7, “librement inspirée de faits divers réels qui se sont déroulés en 1957”. Et d'ajouter que c'est le “fruit d'une recherche documentaire dans la presse quotidienne de l'époque, en France et en Algérie”. C'est l'histoire de Majid Zahar, un émigré algérien, résidant dans la région lyonnaise (France). Il travaille dans une exploitation agricole à Châteauneuf-du-Rhône, en qualité de contremaître. Mais la réalité est tout autre. Cet emploi n'est qu'une couverture, car Madjid active pour le FLN. Toutes les précautions sont prises, discrétion oblige, pour que personne ne se doute de son activisme militant. Même son épouse n'est pas au courant. Entre-temps, Ali Drabki, un autre émigré algérien qui a fui la misère de son pays pour améliorer sa situation et celle de sa famille, laissée au “bled”, est trouvé assassiné, égorgé. La nouvelle, macabre, a vite fait le tour de la communauté émigrée algérienne, jetant effroi et désolation.
Les soupçons de l'inspecteur Raoul Blanchard, chargé de l'enquête, se portent sur Madjid Zahar, le soupçonnant d'être l'instigateur de cette boucherie. Car outre Ali Drabki, d'autres activistes du FLN “tombent comme des mouches”. Lors de ses investigations, l'inspecteur, est aidé en cela par un ami journaliste, Jean Fournet, totalement acquis à la cause algérienne. Tout au long des 187 pages, le lecteur découvre le quotidien et le vécu des émigrés algériens qui ont contribué à reconstruire la France après la Deuxième Guerre mondiale. Un vécu qui n'a été ni rose ni de tout repos pour ces personnes qui ont tout quitté pour fuir la misère sévissant à l'époque dans leur pays, pensant trouver un ciel plus clément.
Mais le revers de la médaille a été tout autre. L'eldorado a été un enfer pour la plupart, car maltraités, non considérés, voire marginalisés. Ecrit dans le style polar, ce roman policier nous “jette” dès les premières lignes dans le feu de l'action. Il nous rappelle certains romans d'Agatha Christie, quand le capitaine Arthur Hastings raconte ses aventures avec le grand Hercule Poirot, l'inspecteur belge inégalable, réputé pour ses cellules grises. En outre, l'autre détail qui frappe l'attention du lecteur : la description. Elle est de mise. Tout est raconté dans le moindre détail, avec minutie. C'est une succession de détails sans toutefois lasser ou traîner en longueur. À travers le récit, on décèle la rigueur, la méthodologie et l'investigation chez l'auteur. Des entités en relation avec son métier de journaliste. Se lisant avec aisance, le roman noir d'Ali est un condensé de tensions, de sentiments divers, où le malheur est très présent. Ce polar dévoile ou dénonce “la politique publique de l'immigration”. On ne peut demeurer insensible à l'histoire de ces personnes qui n'aspiraient qu'à une vie meilleure, prises entre le marteau et l'enclume : leur combat au quotidien pour survivre et les impératifs de la guerre de Libération nationale. Telle une fresque sociohistorique, le roman “dépeint” certaines notions telles que l'interdit, la liberté ou la marginalisation.
Le roman noir d'Ali d'Abdelkader Ferchiche, les éditions Alpha, Alger 2010, 187 pages


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