Résumé : Nacéra annonce à Fettouma que les restes des martyrs de la Révolution seront retrouvés et enterrés dignement. Une stèle sera érigée en leur honneur et portera les noms de tous ceux qui n'ont pas encore été retrouvés. 82eme partie Fettouma essuie ses yeux : - Quelle bonne nouvelle je vais annoncer aux enfants. - Comment vont-ils au fait ? - Bien… Chacun est parti de son côté. Nacéra sourit : - La progéniture de Mahmoud est la digne héritière de son père. - Oui… J'avoue que je suis fier de nos enfants. Rachid est médecin, Meriem est enseignante. Tous deux sont mariés et ont des enfants. Par contre Nacer, est un véritable vagabond… Elle sourit en remarquant l'air atterré de Nacéra : - Oh, pas un vagabond comme tu dois le penser. Pas du tout. C'est plutôt un réservé… Il ne s'occupe que de ses recherches et de ses études. En ce moment, il est en inspection dans le Sud algérien. - Que fait-il au juste ? - Quelque chose comme des recherches sur l'histoire ancienne, en étudiant les ruines et les pierres. Nacéra sourit : - Tu veux dire que c'est un archéologue ou un historien ? - Oui. Je ne sais pas très bien prononcer le mot. - Peu importe. L'essentiel, c'est qu'il a de son côté réussi dans sa vie. - Pas encore. Il ne veut pas se marier. - Eh bien, où est donc le mal ? - Mais… Je n'aimerais pas quitter ce monde avant de l'avoir casé… Je suis une mère avant tout, et je m'inquiète du devenir de mes enfants. - Je te comprends parfaitement. Mais je suis certaine, que lorsque Nacer rencontrera l'âme sœur, il n'hésitera pas une seconde à se lancer dans l'aventure éternelle du mariage. - Que Dieu t'entende ma chère amie. Nacéra jette un coup d'œil à sa montre-bracelet : - Il est grand temps pour moi de partir. Fettouma la retint par le bras : - Je ne te laisserais pas quitter maison de sitôt. - Tu oublies que je reviendrais bientôt t'embêter pour un bon bout de temps. - Mais j'en serais très heureuse ma chérie. J'ai tellement besoin de compagnie. Ma solitude me pèse tant. Je crois que c'est la providence qui t'envoie… - Eh bien, remercions la providence de nous avoir permis de nous revoir, ma chère Fettouma. Je vais revenir dans le courant de la semaine pour discuter des formalités de location avant d'emménager. Fettouma lui jette un regard accusateur : - De quelles formalités veux-tu parler ? - Eh bien de la location du bail… Fettouma lève ses bras au ciel : - Ecoutez-moi cette folle. Elle prend Nacéra par les épaules et lui dit : - Si jamais tu répètes cette phrase, je te dénonce aux autorités françaises. (À suivre) Y. H.