La contestation sociale gagne du terrain et touche des secteurs jusque-là épargnés. En effet, les greffiers de la cour d'Alger, Abane-Ramdane et les tribunaux de Bab El-Oued, Hussein-dey, El-Harrach, Bir-Mourad-Raïs… ont entamé un mouvement de grève illimitée. Contacté, l'un des greffiers de la cour d'Alger nous dira : “Le mouvement a commencé en début d'après-midi au niveau de la capitale mais la grève a été lancée dès la matinée à travers les tribunaux et cours des grandes wilayas.” Mais dès que les greffiers, notamment ceux des différentes chambres et autres administrations de ces institutions judiciaires, ont eu vent du début de la contestation, ils ont quitté leur bureau et se sont rassemblés à l'entrée des édifices. Les raisons de la contestation sont évidemment d'ordre socioprofessionnel. “Cela fait des années que nous réclamons une augmentation salariale conséquente et finalement nous n'avons eu que 2 000 DA”, révèle un greffier, précisant qu'une longue liste de revendications n'est pas encore satisfaite. Il faut préciser que les procès qui ont commencé la matinée n'ont pas été perturbés par ce mouvement car les greffiers d'audience étaient déjà en poste. Si le mouvement persiste aujourd'hui, les cours et les tribunaux seront complètement paralysés.