Résumé : Fetoume en a beaucoup appris sur son gendre. Elle rentre chez elle, se demandant comment dire à sa fille que ses soupçons sont fondés. Elle n'a pas le choix. Elle la met au courant. Zakia est décidée à rester. Elle n'abandonnera pas sa maison. 20eme partie Par mesure de sécurité, Zakia va porter plainte pour harcèlement au téléphone. À la gendarmerie, on enregistre sa déposition. On lui promet de tout faire pour en connaître l'auteur. La jeune femme espère qu'ils appelleront. Mais durant les nuits suivantes, aucun appel. Durant plusieurs semaines, aucune menace. Rien. Même son mari la contactait rarement et ses appels sont si courts qu'elle a à peine le temps de discuter avec lui, de savoir s'il viendra ou pas. Salem la prend parfois au dépourvu, en prétextant une urgence ou autre, pour abréger la conversation et raccrocher. Les nerfs à vif, un soir, elle appelle pour lui laisser un message. - Dites-lui que c'est urgent. Son fils est gravement malade et il sera hospitalisé à Tizi Ouzou. Il voudrait le voir avant de partir ! Zakia sait que c'est l'unique moyen pour le ramener à la maison. Plusieurs jours s'écoulent sans qu'il appelle, sans qu'il daigne montrer le bout de son nez. Cela fait plus de deux mois qu'ils ne se sont pas vus. Elle est contrainte de mentir aux voisines et à ses enfants quand ils demandent après Salem. - Il est en mission. Il viendra bientôt ! Elle a mal au cœur, forcée de mentir aux autres après s'être mentie pendant longtemps. Après avoir cru longtemps en l'amour éternel de son mari, à sa fidélité, maintenant qu'elle savait qu'une autre lui avait pris sa place et qu'il n'osait même pas revoir ses enfants, elle le découvrait lâche. - Sois maudit. Si tu t'en sors vivant, c'est qu'il n'y a pas de justice. Tu mérites de mourir. S'il voulait les exclure de sa vie, c'était réussi. Ils pouvaient très bien se séparer. Elle lui demandera de ne plus verser son salaire. Elle n'en voulait pas. Elle ne voulait rien de lui. Elle restera dans sa maison avec ses enfants. Même si les dernières découvertes avaient mis à bas son moral et rongé son corps, elle se sentait assez forte pour se battre jusqu'au bout. Un soir où elle veillait un plus tard que d'habitude, elle perçut un léger frottement, à la porte. Au début, elle paniqua et ne bougea pas puis comme le frottement se répétait à plusieurs reprises, elle s'approcha de la porte d'entrée. Quelqu'un avait glissé une petite feuille, sous la porte… (À suivre) A. K.