L'Agence algérienne pour le rayonnement culturel, en partenariat avec la Maison d'Amérique latine de Paris et le Centre culturel de l'université la Catolica de Lima, propose de découvrir un écrivain remarquable, à travers une exposition qui résume le parcours de toute une vie. Aussi surprenante qu'inattendue, l'exposition “Mario Vargas Liosa. La liberté et la vie”, qui s'étalera sur un mois, nous propose de découvrir le parcours exceptionnel du lauréat du prix Nobel 2010, Mario Vargas Liosa. L'exposition est “une évocation de la trajectoire exceptionnelle de l'écrivain péruvien Mario Vargas Liosa”. À travers des photographies, des extraits de livres et même d'objets, l'exposition propose de faire plus ample connaissance avec un écrivain contemporain majeur, l'un des principaux réalisateurs du boom latino-américain (avec entre autres Carlos Fuentes et Gabriel Garcia Marquez). Il sera également question de l'engagement du lauréat 40 fois de doctorat Honoris Causa, de ses idées et surtout de sa quête de la liberté et son combat pour la démocratie. Le parcours de Mario Vargas Liosa est atypique, et c'est le moins que l'on puisse affirmer, lui qui s'est présenté en tant que candidat, en 1990, pour l'élection présidentielle de son pays. Cette exposition qui suit l'itinéraire de l'écrivain, de sa naissance jusqu'à nos jours, s'articule autour de plusieurs axes : la jeunesse, l'écriture, la politique, etc. Tous les grands chapitres de sa vie se déclineront tel un roman, ou, mieux encore, tel un puzzle que le visiteur tentera de [re]composer. Le mystère Liosa sera sans doute percé à l'issue de la visite de cette exposition. Né en 1936 à Arequipa (ville du sud du Pérou), dans une famille aristocratique, le jeune Mario s'éloigne très vite du luxe fastidieux, préférant ainsi — et grâce à son esprit libre et indépendant — se réfugier dans le monde de l'écriture. À l'âge de quatorze ans, il s'inscrit à l'Académie militaire de Lima, dans la perspective de poursuivre une carrière d'officier. Cette expérience s'avéra traumatisante. Alors, l'auteur de la Ville et les Chiens quitte l'académie et s'inscrit à l'université de Lima, puis celle de Madrid, pour étudier la littérature. Il obtient un doctorat et travaille dans la presse comme correcteur, puis critique de cinéma, sans toutefois abandonner l'écriture. Lorsqu'il s'installe à Paris, Mario Vargas Liosa s'impose dans le monde des lettres. Traduit dans 33 langues, il a reçu d'importantes distinctions, notamment le prestigieux prix Cervantès en 1994, ou encore le Irving Kristol Award de l'American Entreprise Institute, en 2005. Auteur remarquable et largement célèbre dans le monde entier, Mario Vargas Liosa s'est également intéressé à la politique. D'abord militant communiste lorsqu'il est à l'université, l'auteur du Paradis — un peu plus loin a rompu avec son parti, “à cause de la vision stalinienne de la culture”. Il choisit, par la suite, le libéralisme et crée le mouvement “Libertad”, en 1990. Battu au second tour à l'élection présidentielle, il s'installe en Espagne, prend la double nationalité, continue d'écrire et décroche le prix Nobel à l'automne 2010. D'ailleurs, son prochain roman, qui paraîtra chez Gallimard dans le courant de cette année, s'intitule le Songe du Celte. En outre, l'exposition, “Mario Vargas Liosa. La liberté et la vie”, permettra au public de découvrir un des plus importants écrivains de notre époque. Un homme qui a voulu tout tenter, tout voir, tout essayer. Un auteur qui a exploré l'histoire sud-américaine avec ironie, sens du rythme et style.