La contestation est en train de gagner plusieurs localités de l'est du pays. Les manifestants se rassemblent devant le siège de l'administration et crient leur colère en conspuant les responsables locaux. Le siège de l'APC de Aïn Zitoun, à 30 kilomètres au sud-ouest d'Oum El-Bouaghi, a été fermé, hier, par les citoyens. Ces derniers veulent le gel de l'assemblée, selon certains qui indiquent que cette action de protestation se poursuivra jusqu'à satisfaction de leurs revendications exprimées auparavant au premier responsable de la wilaya. Il y a moins d'un mois, des représentants de citoyens ont été reçus par le wali et lui ont donné un aperçu de la gestion des élus au niveau de cette commune. Dimanche, jusqu'en milieu de matinée, aucun responsable ne s'est déplacé sur les lieux. Le même scénario a été vécu à Batna à la suite du refus d'audience sollicitée par un groupe de citoyens de N'gaous, qui souhaitaient entretenir le chef de daïra quant à leur préoccupations longtemps négligées et classées sans suite. Plus de 200 jeunes gens ont ainsi improvisé une marche au centre-ville, pour se diriger vers le siège de l'Assemblée populaire communale. D'autres jeunes mais aussi un bon nombre de citoyens de tous âges se sont joints à la marche. Une fois sur place, (place de la Mairie) les manifestants ont exigé de rencontrer le P/APC, chose qui leur a été encore refusée. Ne trouvant aucun interlocuteur, les manifestants, après voir crié leur colère en conspuant les responsables locaux, traités en la circonstance de “baltaguia”, corrompus et de mafia du foncier. Les plus jeunes des manifestants ont bloqué l'entrée principale du siège de l'APC et mis le feu à des pneus rapportés des cités voisines. Enfin, à Bordj Bou-Arréridj, des dizaines de personnes ont manifesté leur ras-le-bol de leurs conditions de vie déplorables, en fermant, hier, dans la matinée, les accès de la daïra d'El Hamadia. Issus de la bourgade de Madjene Omrane, située à 7 kilomètres du chef-lieu de commune, les contestataires sont venus, à bord de plusieurs bus mobilisés pour la circonstance. Ils se sont postés devant les portails de l'édifice, empêchant ainsi l'accès des fonctionnaires et exigeant leur part du développement et surtout le gaz naturel, l'eau et les routes. Par ailleurs, le siège de la commune de Rabta, 20 kilomètres du chef-lieu de la wilaya, a été fermé par les habitants des villages Frahtia et d'Oum Dissa pour protester contre le manque de gaz naturel, d'eau, de route et d'éclairage public. Notons que le wali de Bordj Bou-Arréridj, Mecheri Azzedine, a, récemment menacé de mettre fin aux fonctions du P/APC de Rabta ou de dissoudre toute l'assemblée.