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“L'interrogatoire” radiophonique d'un commis de l'Etat
Publié dans Liberté le 14 - 03 - 2011

Convié, hier, à l'émission “Invité de la rédaction” de la radio Chaîne III, le commissaire Mostefaoui, chargé de la délinquance économique à la Sûreté nationale, a passé un mauvais quart d'heure. Peut-être ne l'a-t-il pas vécu ainsi. Mais beaucoup d'auditeurs ont dû ressentir son malaise, malgré sa maîtrise évidente du sujet.
Le commissaire relativise pourtant d'emblée la gravité de la cybercriminalité en Algérie, l'Algérien n'étant pas si connecté, le e-commerce et e-banking n'étant pas encore une pratique nationale. Il rappelle que, de façon générale, “les TIC, en s'introduisant chez nous (comme ailleurs), ont charrié leurs avantages et leurs inconvénients”, précise-t-il.
Mais l'essentiel pour l'animatrice n'étant pas dans la criminalité de droit commun, mais dans la criminalité “politique”, elle interpelle l'officier : “Autre danger : facebook, Twitter, Internet au service des révoltes. On l'a vécu en direct en Tunisie, en Egypte, au Bahreïn. Aujourd'hui, la Libye et l'Arabie Saoudite. Notre pays n'est pas à l'abri. Le monde arabe est secoué par un mouvement de révolte commandé, dirigé, guidé, téléguidé par des pays occidentaux. Il est loin d'être spontané.”
M. Mostefaoui recadre le débat : les réseaux sociaux ne sont pas “uniquement un moyen d'exprimer sa révolte”, c'est surtout “un moyen de se distraire, de créer des cercles d'amitié et des cercles professionnels… Mais, comme tous les moyens de communication, ils sont utilisés pour véhiculer des informations et exprimer des opinions”.
Insistante, son intervieweuse lui objecte que ces réseaux
stockent “des informations sur les Etats et les pays”. Réponse
du commissaire : “Du moment que ce n'est pas interdit par la loi, tout Algérien a le droit d'aller s'exprimer sur les réseaux…” La loi ne suffit pas et l'animatrice insiste : “Ce qui se diffuse sur les réseaux, c'est le slogan ‘Internet au service des révoltes'. Est-ce à dire que tout ce qui concerne le monde aujourd'hui a été commandé. Certains réseaux (elle ne dit pas lesquels) le revendiquent.”
Selon la Chaîne III, les réseaux ne servent qu'à l'“apologie du crime et du soulèvement” (admirez la tendancieuse association). Passons sur Anonymous qui, d'après elle, vise à “saper” les instruments de contrôle des Etats, la censure en un mot, I-Phone et Smartphone, moyens “aggravant” et une certaine “organisation (qui reste à nommer) formée dans les années 1980 et réactivée ces derniers temps” pour déstabiliser le monde arabe !
Le représentant de la DGSN avait l'air d'un “faux frère”
qui parle de lois, de sensibilisation là où il était presque sommé
de déclarer criminelle l'expression politique sur Internet et de
décliner les moyens qu'il a prévus pour réprimer et “arrêter” les facebookistes qui appellent à manifester. Les réseaux sont appelés “organisation”, dans le pur style du roman de contre-espionnage. Parce que facebook et Twitter ont joué un rôle dans les émeutes du 5 janvier en Algérie, “le ministre de l'Intérieur l'a ouvertement déclaré”, prouve-t-elle, un peu pour confondre le commissaire.
De cette véritable embuscade tendue à un policier venu parler de sa fonction mais “invité” à parler de répression de la libre expression, il se dégage qu'il faut moins se méfier d'un policier professionnel que d'un journaliste “engagé”.
M. H.
[email protected]


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