La demande relative à la téléphonie fixe non satisfaite est d'environ 800 000 lignes. Les services des télécommunications offerts sont insuffisants et restent au-dessous des standards régionaux. La communication portant sur le marché nationale de la téléphonie, présentée mercredi dernier par le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication au Conseil de gouvernement le montra clairement. La demande relative à la téléphonie fixe non-satisfaite est d'environ 800 000 lignes, nous dit-on, alors que la demande pour le téléphone mobile connaît un engouement de plus en plus fort. 1 164000 abonnés au téléphone mobile, 1 million pour le partenaire privé, sont déjà enregistrés alors que la demande potentielle à l'horizon 2007 est estimée à 10 millions de lignes. Selon le ministre, il est prévu d'activer les 500 000 lignes mobiles projetées de l'opérateur originel (Algérie Télécom) et de raccorder les 600 000 lignes de téléphonie fixe disponibles et ce, d'ici à la fin de l'année en cours. De son point de vue, la récente révision des tarifs (1er septembre 2003) a permis de réduire le déficit qu'accusait l'opérateur historique (Algérie Télécom) sur les tarifs de ses prestations et de lui permettre d'être compétitif par la création des conditions aptes à stimuler l'investissement particulièrement dans les domaines liés à la modernisation des équipements. Le dernier communiqué de l'Autorité de régulation précise que pour Algérie Télécom, les minima, de couverture et de qualité de service requis par le cahier des charges de AT dans certains chefs-lieux de wilaya, n'ont pas été atteints par le réseau. Quant aux axes routiers, leurs minima n'ont pas été atteints par le réseau au niveau des axes routiers Maghnia-Aïn Témouchent-Oran (0% au lieu de 85%), Oran-Alger (39,21% au lieu de 85%) et Alger-Constantine (19,61% au lieu de 85%). Les minima de couverture et de qualité de service au niveau des agglomérations traversées par les axes routiers, requis par le cahier des charges de AT n'ont pas été atteints par le réseau au niveau des agglomérations traversées par les axes routiers Maghnia-Aïn Témouchent-Oran (39,21% au lieu de 90%) et Oran-Alger (0% au lieu de 90%). Pour Orascom Télécom Algérie (OTA), les minima de couverture et de qualité de services requis par le cahier des charges de OTA ont été atteints par le réseau dans les chefs-lieux de wilaya, les zones industrielles, les aéroports, les axes routiers reliant les aéroports aux zones industrielles, les axes routiers, les agglomérations traversées par les axes routiers. Les communications d'un réseau à l'autre sont quasiment impossibles, notamment ces derniers temps. Les deux opérateurs se rejettent mutuellement les accusations. L'entrée d'un troisième opérateur mobile pourrait peut-être ramener la concurrence au bénéfice du consommateur. Nombre de projets d'investissements tardent à se concrétiser faute de véritable stratégie sectorielle. M. R.