Comme un petit larron pris la main dans la musette, le sélectionneur à temps partiel de l'EN, Rabah Saâdane, a fini par lâcher le morceau. “J'ai choisi de ne pas convoquer Ammour”, Martèle-t-il hier dans les colonnes de notre confrère “Le Buteur” dans une vaine tentative de justifier la non-convocation, jusque là, d'un virtuose des terrains de football. Le dérivatif fallacieux de la blessure au genou n'a finalement fonctionné que dans les esprits incrédules et le nouveau Mazarin algérien, à court de “vannes”, s'est senti acculé au point de passer aux aveux. Quelle belle profession de foi ! Prenant, donc, son courage à deux mains, Saâdane avoue qu'il ne sélectionne pas Ammour pour des considérations purement techniques. Oui, vous avez bien lu, notre “professor " fait la fine bouche sur celui qui suscita l'admiration de tout le monde, partenaires et adversaires. L'artiste, candidat en force au titre suprême de Ballon d'or algérien, n'a pas trouvé grâce aux yeux de celui qui veut aujourd'hui nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Le meilleur joueur, assurément, du championnat national n'a pas convaincu Saâdane, voila tout ! Il faut juste s'y faire car la sentence du grand boss est, de surcroît, irréversible. “Je ne reviendrai pas sur ce sujet” assène-t-il encore sur un ton déterminé à l'image de ce bourreau sur le point d'en finir avec sa proie piaculaire, tournant ainsi la page sur un sujet devenu trop encombrant. C'est la nouvelle version du jusqu'au-boutisme de Saâdane. L'histoire retiendra ce véritable crime de lèse-majesté contre le football, contre le droit d'avoir, ne serait-ce qu'une seule chance en E.N, quand on a fait toutes ses preuves en championnat et en Coupe d'Afrique des clubs comme elle a déjà retenu que Mazarin n'était qu'un aventurier. S. B.