Les habitants de la localité de Sidi-Amor, dans la commune du Khroub, ont manifesté leur colère, ce week-end, en bloquant la route Constantine-El Khroub pendant plusieurs heures. Leurs revendications s'inscrivent dans la même ligne que celle des milliers de citoyens à travers le pays, c'est-à-dire le désenclavement, le raccordement en gaz et l'alimentation en eau potable entre-autres. Avec cette action, Constantine aura connu une semaine des plus tumultueuses et des plus houleuses puisque, au moins, quatre grands mouvements de protestation y seront recensés. Deux jours auparavant, c'est le lieudit Chaâba Kahla, dans la même commune, qui sera le théâtre de la contestation. Les riverains reviendront, par deux fois, à la charge en investissant la RN3. La circulation sur cette voie très fréquentée par les automobilistes à destination de Constantine s'est retrouvée fortement perturbée. Il aurait fallu l'intervention des services de l'ordre qui prendront langue avec les protestataires pour que la circulation normale reprenne le dessus. Le même jour, dans la ville du Vieux Rocher, les habitants de Chaâb Er-rssas laisseront éclater leur ire contre l'inertie des autorités face aux dégâts occasionnés sur leurs habitations par les pluies torrentielles qui se sont abattues récemment sur l'est du pays. L'absence de réseau d'évacuation provoquera l'inondation, par endroits, de cette agglomération urbaine. La réaction des concernés se traduira par le blocage de la route Constantine-Oued H'mimid où des barricades formés de pierres et de pneus incendiés seront dressées. À quelques heures d'écart, ce sont les occupants du bidonville Ziadia, sur les hauteurs de Constantine, qui vont s'insurger contre “l'exclusion de leur site du programme d'urgence du relogement”. Un programme inhérent à la résorption de l'habitat précaire qui doit arriver à terme début 2004. Ils iront jusqu'à occuper les locaux du secteur urbain Ziadia, empêchant délégués, employés et citoyens d'y accéder. Devant l'amoncellement des problèmes, la protesta à Constantine semble loin de s'essouffler. Au contraire, elle s'attise au moindre désagrément. N. D.