Le ministère de l'Enseignement supérieur semble avoir tiré des enseignements de la gestion de la dernière grève des étudiants. Critiquée pour son manque flagrant de communication, la tutelle s'initie désormais à ce qui lui a manqué le plus. Place donc à la communication et à la libre information au sein des universités. C'est dans ce sens qu'une note vient d'être adressée aux chefs d'établissement du supérieur les incitant à procéder à une large vulgarisation des recommandations de la dernière Conférence nationale tenue le 27 mars à l'USTHB. Le département de Rachid Harraoubia a demandé aux responsables des instituts, écoles et universités “de porter à la connaissance de la communauté universitaire, l'ensemble des résolutions issues de la Conférence nationale en procédant à leur large mobilisation”. Le ministère de l'Enseignement supérieur insiste sur la diversification des supports de la communication “par l'utilisation de tous les moyens disponibles tels que l'affichage au sein des différents établissements et la diffusion via Internet sur les sites Web”. Nombreuses sont les universités qui ont opté pour l'information directe, et ce, en invitant les délégués des étudiants à des réunions pour leur faire part dans le détail des recommandations de la rencontre des chefs d'établissement à l'USTHB. C'est notamment le cas pour l'université d'Alger III qui a programmé des rencontres avec les représentants des étudiants de ses différents départements pour débattre des nombreuses conclusions de la Conférence nationale et des problèmes pédagogiques internes et propres à chaque faculté que cette rencontre n'a pu aborder. En insistant sur la communication et le dialogue avec la communauté universitaire, le département de Harraoubia vise, par ricochet, à apaiser la tension estudiantine et tenter de faire barrage à toute montée de protestation. M. BEN