Les professeurs et les adjoints d'éducation du lycée Mustapha-Heddam ont décidé d'entamer trois jours de grève pour dénoncer les agissements de leur chef d'établissement contre lequel de graves accusations sont portées. Outre le non-respect de la législation et des valeurs éducatives, le comportement du chef d'établissement est mis à l'index. Harcèlement et écarts de langage vis-à-vis des enseignantes, menaces, pressions, mauvaises relations de travail, anarchie, injustice et prise de décisions unilatérales... D'autre part, selon le contenu de la lettre des protestataires, le réseau internet est inactif malgré le déboursement de 22 000 dinars par l'établissement scolaire à Algérie Télécom, et le chauffage est à l'arrêt depuis plus d'une année alors que des efforts financiers de la direction de l'éducation pour la rénovation des installations ont été consentis. Rappelons que pour les mêmes raisons, le personnel du lycée avait entamé une grève de quatre jours, le 27 septembre dernier, et un sit-in a été tenu devant la direction de l'éducation de la wilaya d'Oran le 16 mars dernier mais aucune suite n'a été donnée aux doléances du personnel éducatif. Du coup, les professeurs s'interrogent sur le silence de la direction de l'éducation. Toujours selon la lettre des protestataires, le proviseur a sanctionné financièrement certains enseignants. Le cas de l'enseignant d'anglais est pris en exemple. Sa note de rendement n'a pas dépassé les 20/40, alors qu'elle n'a enregistré aucune absence. “C'est injuste” affirme un syndicaliste.