Les activités de plusieurs bureaux de poste, au niveau national, sont paralysées par une grève illimitée des agents d'Algérie Poste. Comme dans d'autres branches d'activité, les revendications principales des postiers s'articulent autour d'une revalorisation salariale, la gestion du plan de carrière particulièrement l'avancement de grade, et le versement des arriérés des primes de rendement, qui remontent jusqu'à l'exercice 2004. Le directeur général d'Algérie Poste, Omar Zerarka, s'est déplacé, lundi au Centre des chèques postaux, sis à l'avenue du 1er-Novembre, pour tenter de contenir la contestation avant qu'elle ne se transforme en crise. Son initiative n'a pas eu, néanmoins, l'effet escompté. Le collectif des travailleurs a tout simplement refusé de discuter avec lui au motif qu'il est à l'origine des problèmes socioprofessionnels dont souffrent les travailleurs de l'entreprise. Les récriminations des grévistes à son encontre sont justifiées, par eux, par le fait qu'il a assuré la fonction de directeur des ressources humaines d'Algérie Poste depuis la date de sa création jusqu'à sa nomination à la tête de la même entreprise. “On ne peut pas avoir, comme interface, un responsable qui n'a pas de respect pour nous. Nous voulons négocier directement avec le ministre de tutelle”, nous-dit-on au Centre des chèques postaux, où environ 700 agents sont en débrayage, soit l'ensemble du personnel de la structure à l'exception du directeur général et des chefs de service. Hier mardi, le P-DG a envoyé la directrice des ressources humaines, Mme Bekkouche, pour une énième tentative de médiation. Elle a proposé aux grévistes de lui présenter une plate-forme de revendications, qui sera examinée au niveau de la direction générale. Elle a promis que les salariés auront une réponse à leur demande dans un délai de trois jours. “Nous avons refusé, car nous ne faisons plus confiance aux responsables, qui ne respectent pas leurs engagements verbaux. On veut des écrits”, témoigne une employée. Le collectif d'Algérie Poste estime, par ailleurs, qu'il est temps de créer un syndicat propre à l'entreprise. Justement, des représentants syndicaux du secteur s'attellent, en ce moment à Oran, à créer cette instance.