Les postiers et les corps communs et ouvriers professionnels de l'éducation entrent dans l'arène de la contestation. Le vent de la contestation n'épargne aucun secteur à Béjaïa. Le climat s'agite et plusieurs organisations syndicales veulent rebondir sur le terrain de la contestation et de la revendication sociale. Après la grogne qui a gagné le secteur de l'éducation, la santé, l'Université et les collectivités locales, c'est au tour des postiers et des corps communs et travailleurs professionnelles de l'éducation d'entrer en lice. Ils mettent en avant leur plate-forme de revendications. Les postiers de Béjaïa, sous l'égide de leur syndicat d'entreprise, menacent en effet, de recourir à la grève à partir de cette semaine, si la direction générale d'Algérie Poste ne répond pas favorablement à leurs doléances consignées dans une plate-forme de revendications. Ces doléances ont trait aux différents volets relatifs à l'effectif, l'encadrement, l'infrastructure, les indemnités et les horaires d'ouverture et fermeture des bureaux de poste. Selon le syndicat des postiers, leur entreprise souffre d'un déficit en effectif devant les départs en retraite, les décès non remplacés et autres congés de maladie de longue durée qui représentent 10% de l'effectif. Sur le volet encadrement et infrastructures, le syndicat signale la vacation de deux postes de chef de service et de quatre chefs de bureaux sans omettre de demander la réalisation d'un siège de direction (UPW) ainsi que la réhabilitation des bureaux de poste. Concernant les indemnités, le conseil syndical réclame le paiement de la deuxième tranche de la PRI et PRC, la régularisation de la prime d'astreinte avec effet rétroactif depuis 2004, ainsi que l'avancement d'échelon et de grade. Enfin, s'agissant des horaires d'ouverture et de fermeture des bureaux de poste, les représentants des postiers exigent de leur direction de prendre en compte des spécificités locales en reconsidérant la demi-journée du jeudi dans l'ancien week-end tout en demandant de revoir les journées de repos hebdomadaire (vendredi- samedi) à l'instar des autres entreprises économique du pays. De leur côté, les travailleurs de l'éducation, notamment les corps communs et les ouvriers professionnels, en l'occurrence ceux qui se sont vus écartés du statut particulier des travailleurs de l'éducation, entrent en lice pour faire entendre leur voix. C'est aussi une occasion pour eux de rebondir, sous le sigle de l'Ugta cette fois-ci. Organisés en section de wilaya des corps communs et ouvriers professionnels de l'éducation de la wilaya de Bejaia, ces derniers revendiquent leur réintégration dans le statut particulier de travailleurs de l'éducation. Ils souhaitent également la généralisation des augmentations des salaires à hauteur de 40% à partir du 1er janvier 2008, comme la généralisation de la prime de rendement à 40%, l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90-11, l'indemnisation des travailleurs réquisitionnés durant les différents examens scolaires, l'ouverture de postes budgétaires pour la promotion interne et enfin la prise en charge des situations administratives et financières pendantes.