Afin d'éviter les surcoûts à la consommation, engendrés par la flambée des prix des produits de base sur les marchés internationaux, la LFC 2011 prévoit des “mesures de soutien des prix à la consommation de plusieurs produits vitaux pour la vie quotidienne des citoyens”, a indiqué M. Karim Djoudi. La loi de finances complémentaire de 2011 prévoit des mesures qui ont pour finalité de “pérenniser” la politique de l'Etat en matière de création d'emplois et de soutien des prix des produits de large consommation. C'est ce qu'a annoncé, mardi, le ministre des Finances dans une interview à l'APS. Afin d'éviter les surcoûts à la consommation, engendrés par la flambée des prix des produits de base sur les marchés internationaux, la LFC 2011 prévoit des “mesures de soutien des prix à la consommation de plusieurs produits vitaux pour la vie quotidienne des citoyens”, a indiqué M. Karim Djoudi. Le grand argentier du pays a précisé que l'élargissement des subventions au sucre et à l'huile induira un budget supplémentaire de 27 milliards de dinars. Pour la seule année 2011, la compensation du différentiel de prix de ces deux produits est estimée à 5 milliards de dinars, à laquelle s'ajoute la suspension des droits de douanes et de la TVA. La LFC 2011 proposera, d'autre part, “la baisse de la pression fiscale et la facilitation de l'impôt” ainsi que des facilitations d'accès au foncier industriel et agricole. Un autre train de mesures est prévu dans le sens de la création et du maintien de l'emploi, a ajouté le ministre. Ce sont là autant de mesures décidées par le Conseil des ministres du 22 février dernier, qui nécessitent une traduction dans une loi de finances. Par contre, le grand argentier du pays a écarté “la possibilité de retourner au crédit à la consommation”. Le ministre a rappelé que la suppression du crédit à la consommation répondait au “souci de sauvegarde et d'orientation de l'épargne des petites bourses, notamment pour leur éviter un surendettement et de protéger l'économie et la production nationale, sources de création de richesses et d'emplois”. Sur un autre plan, le grand argentier du pays a indiqué que le recours par la Banque centrale à la création d'un nouveau billet de banque d'une valeur de 2 000 DA intervient pour satisfaire rapidement la demande de billets. Le ministre a tenu à préciser, à ce propos, que l'émission d'un nouveau billet de banque “n'influe nullement” sur le niveau de la masse monétaire mais uniquement sur la composition de la monnaie fiduciaire. Selon M. Djoudi, la même quantité de monnaie fiduciaire sera redistribuée dans un assortiment différent de billets avec une proportion moindre de petites coupures. “L'avantage de ce procédé est d'orienter les besoins de thésaurisation vers les billets de 2 000 DA délaissant les coupures inférieures aux besoins de circulation monétaire”, a-t-il expliqué. Mais la solution, souligne le ministre des Finances, consiste à développer, à moyen terme, des instruments de paiement. “Les objectifs d'évolution à moyen terme consistent à développer le recours aux instruments de paiement au détriment de la monnaie fiduciaire”, a-t-il affirmé. La modernisation des systèmes de paiement suppose une bancarisation accrue de l'économie, a estimé le ministre, assurant que le Trésor public (impôts, douanes, domaines) et les grandes entreprises seront “mobilisés pour inciter les particuliers et les opérateurs économiques à utiliser les instruments de paiement de base et de leur proposer de nouveaux moyens de paiement offrant plus de confort et de gain de temps, de sorte à mettre le système bancaire et financier aux standards internationaux. Le grand argentier du pays reconnaît que la volumétrie des paiements par carte reste modeste, ce qui nécessite, a-t-il dit, “des actions fortes de développement, notamment la nécessité d'un déploiement plus intense des terminaux de paiement électronique auprès des commerçants en corrélation avec une densification des porteurs de carte ; ce développement de la monétique reste fortement conditionné par l'acceptation de ce moyen de transaction”. Par ailleurs, le ministre des Finances soutient que les mesures prises, lors du dernier Conseil des ministres, relatives au soutien à l'investissement et à l'emploi, constituent ainsi “un pas décisif dans l'évolution de la politique économique du pays”, évoquant, entres autres, la mise en place d'une ligne de crédit à long terme renouvelable de 100 milliards de dinars au profit des banques et la création des fonds d'investissement pour les 48 wilayas et des caisses de garantie des crédits bancaires aux PME.