Le président Obama n'a pas attendu de connaître les noms de tous ses adversaires avant de se prononcer. La semaine dernière dans une interview accordée exclusivement à une chaîne de télévision de grande audience (abc), il n'a pas manqué de confirmer sa candidature à la présidence pour un second mandat de 4 ans, soulignant qu'étant donné la situation de crise actuelle que connaissent les Etats-Unis, il était pour cela le candidat idéal et sans doute le plus amène de mener à terme les solutions économiques déjà mises en œuvre pour mettre fin à la crise mais aussi de préparer le pays à faire face aux défis du futur, qu'il situe dans le domaine de la recherche, l'éducation et le développement de l'infrastructure. De nombreux meetings sont déjà prévus pour le Président dans divers Etats pour lever les fonds et obtenir le financement nécessaire pour mener sa campagne électorale. Le président Obama dispose déjà de fonds importants provenant de sa précédente campagne électorale qui s'était achevée avec son élection à la Maison-Blanche en 2008, fait qui lui donne une sorte d'avance sur les autres candidats. La règle dans la politique américaine veut que le parti politique qui a déjà un président à la Maison-Blanche, qui se représente pour un second mandat, ne soutienne aucun autre candidat. Ainsi, le président Obama se retrouve candidat unique du Parti démocrate pour la présidentielle de 2012, n'ayant plus à affronter des adversaires de son propre camp, comme ce fut le cas du bras de fer qu'il a dû livrer à Hillary Clinton durant la campagne électorale précédente. Les connivences politiques ont, sinon d'ores et déjà, commencé à s'illustrer au sein du Parti démocrate et dans les milieux financiers. À noter qu'à l'occasion, le conflit israélo-palestinien a été complètement mis de côté pour rassurer le lobby juif afin d'éviter de tomber dans ce même conflit d'intérêts qui a coûté un second mandat au président Jimmy Carter qui avait forcé Israël aux accords de paix avec l'Egypte en 1976. Les républicains, toujours sur le pied de guerre avec le président Obama, cherchent encore une stratégie qui ne puisse pas être retournée contre eux, pour asphyxier le programme politique présidentiel. Le débat entre les républicains et les démocrates sur le budget de l'Etat fédéral a connu, ces derniers mois, de nombreux tumultes, mais le président Obama a réussi jusqu'ici, tout en faisant des concessions aux républicains, à entraîner ces derniers vers des pièges politiques qui les mettaient en confrontation directe avec l'opinion publique américaine. Sinon, le président Obama ne semble pas trop se soucier des trois adversaires qui émergent au top des sondages. Les candidats en question se livrent actuellement bataille pour remporter la nomination du Parti républicain cherchant l'un et l'autre le moyen de rallier les différentes tendances internes. Donald Trump, un PDG de société de développement immobilier, personnage devenu célèbre et bien connu des médias suite à un show télévisé le mettant en scène en tant que patron faisant subir une série de tests à des candidats avant de les recruter au sein de son organisation, mène actuellement sa diatribe en relançant une polémique sur l'authenticité de l'extrait de naissance du président Obama. N'ayant pas d'expérience en politique, pour plaire aux ultras du Parti républicain, Donald Trump n'a pas hésité à annoncer son intention de recruter des détectives privés pour établir que le président Obama n'est pas né sur le territoire américain, à Hawaii, et n'est donc pas éligible pour le poste de président ! Les deux autres candidats, deux anciens gouverneurs, Mike Huckabee (Arkansas) et Mitt Romney (Massachussetts), qui participent à l'élection présidentielle pour la seconde fois contre Obama, dominent à présent le top des sondages côté républicain. Le mouvement Tea Party, qui a influencé considérablement les élections législatives et sénatoriales de novembre 2010, ne s'est pas encore complètement manifesté, même si la députée Michèle Bachmann (Minnesota) se prépare à annoncer sa candidature, à travers des attaques répétées contre le président Obama concernant la Libye et le prix de l'essence qui a augmenté d'une façon alarmante pour les Américains, depuis le début du conflit.