Lors de cette séance, le ministre évoquera également le passeport et la carte d'identité biométrique ainsi que l'opération de numérisation des documents d'état civil. La nouvelle loi sur la commune renforce les prérogatives du secrétaire général de la commune. C'est du moins ce qu'a soutenu jeudi le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia. Intervenant à l'occasion d'une séance plénière du Conseil de la nation (Sénat), consacrée aux questions orales, le ministre a expliqué que les conditions d'accès aux postes de responsabilité se feront en fonction de la densité de la population. Dans ce cadre, le poste de secrétaire général est considéré dans les communes dont la population dépasse les 100 000 habitants, comme étant “un haut poste”, pourvu en vertu d'un décret présidentiel. Le ministre fera part, à ce sujet, de l'introduction “de réformes profondes dans la réglementation en vigueur dans ce domaine”. Ces réformes auront pour finalité “de faire de la commune un pôle d'attraction pour les cadres compétents, en leur assurant une carrière professionnelle prometteuse afin de les inciter à entrer dans les administrations publiques”, arguera le ministre. Evoquant le statut du personnel des collectivités locales, Ould Kablia fera observer qu'un groupe de travail avait été installé par ses services pour élaborer une nomenclature complète des postes existants et indispensables à la gestion de l'administration locale. Relever le niveau d'accès aux postes de gestion communale Il est question tout autant, selon le ministre, de définir les prérogatives de chaque poste et de relever le niveau d'accès. Aussi et tout en faisant état de la finalisation de l'étude et du débat sur cette loi avec les services de la fonction publique, Ould Kablia plaidera pour la nécessité de désigner des fonctionnaires compétents aux différents postes. Intervenant, en outre, sur une toute autre question, en l'occurrence le sort réservé aux locaux réalisés dans le cadre du programme du président de la République baptisés “100 locaux par commune”, le ministre notera que ce programme visait à créer des espaces propices à la création d'activités et à encourager les jeunes promoteurs. Il spécifiera, à ce sujet, que la formule de location-vente a été annulée laissant place au transfert de la propriété de ces locaux à la commune. La carte d'identité biométrique infalsifiable Une question en rapport avec la numérisation des registres de l'état civil a été également posée au ministre en plénière. Le représentant du gouvernement relèvera que l'opération “avance bien” plaidant en faveur de la révision de la nomenclature de l'état civil, à travers la suppression de certains documents qui ne sont plus demandés par l'administration. Justement à propos du passeport et la carte nationale d'identité biométriques et électroniques, le ministre a précisé que ce dossier “a été traité de manière adéquate à travers la simplification et l'allégement du formulaire de demande de ces deux pièces”. Le membre du gouvernement, qui indiquera qu'entre 2 et 3% des cartes nationales d'identité actuelles “sont falsifiées”, assurera que la nouvelle carte nationale “est infalsifiable”. S'agissant de l'allégement des documents demandés dans les différents dossiers administratifs, le ministre a indiqué que pour les dossiers des examens et concours, le candidat n'est tenu, désormais, de présenter que les documents attestant son identité et son niveau scolaire, le reste des documents n'étant exigé qu'en cas de succès. Il n'y a pas de trafic d'organes dans notre pays Le ministre de l'Intérieur a eu également à s'exprimer sur l'amplitude de l'enlèvement des enfants. Selon lui, cent cinquante-sept cas d'enlèvement ont été traités au cours des dix premiers mois de l'année 2010. Dans ce cadre, Ould Kablia a démenti les allégations selon lesquelles les enlèvements d'enfants sont motivés par le trafic d'organes, indiquant que “les services de sûreté n'ont enregistré à ce jour aucun cas de trafic d'organes qu'il s'agisse de cas d'enlèvement d'adultes ou d'enfants”.