Entièrement conçu en Algérie par une équipe de chercheurs, ingénieurs et techniciens algériens, le satellite Alsat 2A a été mis en orbite le 12 juillet 2010 depuis le site de Sriharikota en Inde à une altitude nominale de 680 km avec une inclinaison de 98,2°. Les images de très grande qualité envoyées par ce satellite sont d'une importance capitale pour tous les secteurs d'activité économique. Le Cercle national de l'Armée (Béni-Messous) abrite durant deux jours (hier et aujourd'hui) le Salon national organisé par l'Agence spatiale algérienne (Asal) sur le satellite algérien Alsat 2A. Cette manifestation a été présidée par Moussa Benhamadi, ministre de la Poste et des Technologies et de la communication et de l'information, en présence de Nacer Mehal, ministre de la Communication, du DG de l'Asal et de hauts représentants des secteurs de l'agriculture, des ressources en eau, de l'aménagement du territoire et de l'environnement, des TP, de l'habitat, des transports. L'on comprendra que cette importante présence s'explique par les liens désormais indispensables de ces différents secteurs avec le satellite. L'exploitation des données, images issues du satellite Alsat 2A, répond aux besoins et aux préoccupations des différents utilisateurs, à travers la mise en œuvre de projets d'application spatiale, notamment autour des risques majeurs, l'agriculture, l'urbanisme, les transports, les ressources en eau, l'énergie, la géologie minière, l'aménagement du territoire, les TP, le patrimoine culturel, le tourisme, le cadastre et l'environnement. “Cet atelier regroupe des experts de l'Asal et des utilisateurs issus des différents secteurs d'activité pouvant désormais avoir accès aux précieuses données fournies par le satellite qui après son lancement en juillet dernier, est entré dans sa phase opérationnelle. Les données techniques maîtrisées parfaitement par les chercheurs et techniciens de l'Agence vont permettre de développer beaucoup de secteurs économiques du pays. Ces spécialistes sont à pied d'œuvre pour perfectionner de nouvelles techniques, plus précises. Nous considérons que les techniques spatiales apportent aujourd'hui des solutions dans diverses activités, notamment économiques. Elles permettent en effet de suivre à distance tous les projets”, explique le ministre de la Poste et des TIC. Le Dr Chikouche, chercheur à l'Asal, a présenté un exposé sur le satellite en question depuis sa conception par les équipes des laboratoires d'Arzew et de Ouargla, jusqu'à sa mise en orbite en passant par son transport via avion-cargo en Inde, et enfin les premières images de très haute définition reçues après sa phase de mise en exploitation récemment. Des images de précision montrant des sites et villes d'Algérie comme de Dubaï, Los Angeles, Athènes, Madrid. On notera plus de 10 000 produits images. Comme thèmes retenus lors de ce salon, il y a lieu de citer l'étude et suivi des infrastructures de base (cas des villes de Chlef, les cadastres, l'élaboration du cadastre dans la wilaya d'El-Bayadh, l'étude et le suivi routier de la ville de Constantine, l'actualisation des bases de données urbaines de la ville d'Oran, potentialités cartographiques de l'imagerie cas de la région d'Alger et de l'est d'Alger, les formations forestières dans la wilaya de Tlemcen, le réseau hydrographique d'Aflou à Laghouat, les zones phœnicoles à Touggourt, la gestion des grands périmètres (cas d'El-Hamiz). Il faut, aussi, noter la gestion et prévention des risques majeurs tels les feux de forêt (cas de la wilaya de Tlemcen), l'identification des zones favorables au criquet pèlerin dans la wilaya de Tindouf. On ne peut terminer sans parler de la gestion des catastrophes issues de séismes majeurs. Le colonel Malaoui de la Protection civile se rappelle que lors du dernier tremblement de terre qui a frappé les régions de Boumerdès et de l'Algérois, “nous ne pouvions mesurer l'ampleur des dégâts ni organiser les secours de manière efficiente qu'une fois des images satellites ont été transmises, c'est-à-dire au bout du troisième jour. Aujourd'hui, grâce aux données de ce satellite les choses seraient gérées de meilleure façon”, dira-t-il à ce sujet. À noter qu'une convention a été signée à cette occasion entre le DG de la Protection civile, M. Hebiri, et le DG de l'Asal. Enfin, des présents ont été offerts par le DG de Mobilis aux équipes de chercheurs et techniciens de cette agence.