Interrogé sur la révision de la Constitution, le ministre de l'Intérieur a indiqué que la question ne relevait pas de son département et qu'elle “concerne tout le monde”. La préparation des projets de textes de lois amendées relatifs aux partis, aux élections et aux associations sont actuellement en préparation au ministère de l'Intérieur. C'est ce qu'a déclaré jeudi Daho Ould Kablia, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, en marge d'une séance plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales. Même s'il explique que l'examen de ces textes de lois relève du ministère de l'Intérieur, Ould Kablia n'exclut pas l'association “d'autres parties” à leur préparation, mais sans toutefois préciser de quelles parties il s'agit. Interrogé dans la foulée sur la révision de la Constitution, annoncée par le chef de l'Etat, Ould Kablia s'est contenté de dire que “la révision ne relève pas de l'Intérieur mais concerne tout le monde”. Répondant à une autre question orale en rapport avec l'utilisation des armes à feu et du baroud dans les fêtes, le ministre de l'Intérieur a indiqué que “les salves de baroud et les armes à feu utilisées dans les cérémonies ont fait l'année dernière deux morts et 25 blessés dont trois mineurs à Djelfa, Batna et Tébessa”. Cette utilisation “est illégale, dangereuse et interdite”, lance le ministre tout en faisant observer que “ces pratiques exposent leurs auteurs à des sanctions pénales car touchant à l'ordre et à la sérénité publics, d'où leur interdiction”. Il expliquera d'ailleurs à ce sujet que “les lois y afférentes sont claires” en précisant que les services de la Sûreté et de la Gendarmerie nationales sont intervenus pour établir un constat de ces faits et ont pris des mesures à l'encontre des auteurs dont les dossiers ont été transférés aux tribunaux spécialisés. Il fera observer dans ce cadre que “même si nous admettons l'existence d'une certaine tolérance vis-à-vis des salves de baroud dans les fêtes au regard des us et coutumes de la société algérienne, il n'en demeure pas moins qu'il s'agit de pratiques dangereuses et illégales”. Et d'expliquer que les actions répressives et de sensibilisation menées par les éléments de la Sûreté et de la Gendarmerie nationales ainsi que l'engagement des familles organisant les fêtes à faire preuve de vigilance sont à même de mettre un terme à d'éventuels risques du phénomène des salves de baroud dans les fêtes. Sollicité à propos de la prévention des catastrophes naturelles, le ministre de l'Intérieur a annoncé la tenue lundi prochain d'un Conseil des ministres qui débattra d'un nouveau projet de décret relatif aux catastrophes naturelles. Il sera question dans ce cadre de la création d'un observatoire national pour faire face aux grandes catastrophes naturelles. Cet observatoire, dira le ministre, aura une mission de prévention face aux catastrophes naturelles y compris les inondations à travers une batterie de mesures. Entre autres mesures, il est question du recensement de tous les points noirs à travers les différentes communes de la wilaya affectée en vue de les traiter et l'amélioration des canalisations d'évacuation des eaux. Interrogé sur la situation au Sahel, le ministre de l'Intérieur a indiqué à ce sujet que le gouvernement a pris “toutes les dispositions pour sécuriser nos frontières et notre territoire”. Sollicité dans ce cadre pour réagir à la déclaration du ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, M. Soumeylou Boubeye Maïga, sur la situation au Sahel, M. Ould Kablia a noté que cette situation “se passe dans son pays, c'est-à-dire le Mali et pas dans le nôtre”. Pour rappel, Maïga avait déclaré mercredi à Alger que la situation sécuritaire dans la région du Sahel demeure grave et préoccupante et nécessite que nous conjuguions encore plus nos efforts pour pouvoir trouver les réponses les plus adéquates à cette situation.