Les investigations, menées par les services de police de la sûreté de wilaya sur la mort du militant politique Ahmed Kerroumi, ont permis de procéder à l'interpellation et à la mise en garde à vue, le 30 avril dernier, d'un militant du MDS, avons-nous appris, hier, de source autorisée. Ce dernier a été remis en liberté en fin de journée hier. Selon cette dernière, les enquêteurs en charge du dossier du membre de la CNCD-Oran retrouvé mort, le 23 avril au siège du MDS à Oran, affirment que “toutes les pistes sont à explorer pour dénouer l'écheveau sur la mort de l'enseignant-chercheur”. Notre source, qui assure que cette procédure “est normale”, précise que les militants qui se sont réunis au siège du MDS, le 18 avril, en compagnie du défunt, “sont interrogés dans le cadre de l'enquête”. Répondant aux initiales F. A. A., le militant du MDS en garde à vue pour 48 heures n'a, pour le moment, “fait l'objet d'aucune inculpation”, confirme-t-on de même source. Les investigations policières, qui semblent cibler les militants du MDS, sont menées sur la base d'une procédure obéissant “aux besoins de l'enquête”, affirme notre source. Les militants du MDS dont quatre membres (et le défunt) détiennent les clés du local, “où ils se réunissent habituellement le lundi”, ajoute-t-on de même source. La garde à vue, limitée à 48 heures, pourrait, le cas échéant, être renouvelée formellement sur ordre du procureur de la République. Il est à noter que les quatre membres du MDS ont été entendus plusieurs fois par les services de la brigade criminelle. Le rapporteur spécial des Nations unies sur le droit à la liberté d'opinion et d'expression, M. Frank La Rue, a fait part, mercredi dernier, de sa profonde indignation et tristesse au sujet du meurtre “d'un activiste politique” qu'il avait rencontré lors d'une récente visite en Algérie.