Le public témouchentois a vécu la première salve de l'évènement culturel “Tlemcen, capitale de la culture islamique”. Ce sont donc les Irakiens qui ont ouvert le bal à Aïn Témouchent, la seconde ville concernée par cette manifestation internationale grandiose de part sa position géographique car mitoyenne à la cité des Zianides. Ainsi, la salle de spectacle attenante à la Maison de la culture a vibré le temps d'une soirée au rythme de ce pays meurtri par une guerre qui semble s'éterniser. L'Irak millénaire est donc le premier invité de choix qui vient étaler sa richesse artistique et culturelle à un public assoiffé. La palme est donc revenue à la troupe folklorique “El-Khachaba El-Basria Echaâbia'' qui a envoûté le public témouchentois en puisant dans son répertoire composé de morceaux musicaux, mais aussi de danses et de chants du terroir, principalement de la région du sud du pays des deux rivières. L'instrument privilégié de cette troupe est celui utilisé dans la percussion, composé essentiellement d'une matière en bois, El-Khachab en arabe, d'où l'appellation “El-Khachabia''. Comme pour rendre la politesse à ce merveilleux public qui s'est laissé emporter par l'enthousiasme, la troupe a repris “Nedjma Kotbia” un refrain bien de chez nous de notre grand artiste Rabah Driassa. Ce qui a donné tu ton à la salle qui a résonné en fanfare. Comme pour marquer leur passage à Aïn Témouchent, les enfants de Babylone ont troqué un de leurs habits traditionnels au grand bonheur des amateurs, des tenues vestimentaires à l'oriental. Une palette riche en couleurs qui représente une succession de civilisations, à travers les âges, qui ont marqué de leurs empreintes la culture dans ce grand pays musulman qui est l'Irak.