“L'Etat a réservé une enveloppe de 380 milliards de dinars pour la mise à niveau de 20 000 PME”, a déclaré Mohamed Benmeradi, ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, lors d'une visite de travail à Constantine et à Guelma. Aussi, l'accompagnement dans la mise à niveau est une nécessité pour le développement de l'industrie, mais le problème se pose au niveau du nombre de bureaux d'études qui sont insuffisants, selon le ministre. “Des statistiques faites par le ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement révèlent que le nombre des bureaux d'études spécialisés dans le secteur ne dépasse pas une centaine, alors que nos besoins sont à plus de 5 000 bureaux pour pouvoir assurer la mise à niveau des 20 000 PME”, explique le premier responsable du secteur. Par ailleurs, le ministre a décidé de mettre en place un laboratoire régional de l'industrie très prochainement à Constantine. Notons que celui-ci va abriter un Salon national de la sous-traitance d'ici le mois prochain, selon les déclarations du ministre. À Guelma, où le ministre s'était rendu la veille, soit mercredi dernier, Benmeradi a entamé sa visite de travail et d'inspection à Bouchegouf où il a pu s'enquérir de visu de l'état de déliquescence de l'unité de production de levure. Ce complexe de l'agroalimentaire, opérationnel depuis janvier 1984, est à l'arrêt depuis 2002 à la suite de difficultés de trésorerie engendrées par la mévente. Abritant un effectif initial de 150 salariés, il englobe actuellement, suite à la dissolution et à la liquidation de l'entreprise, 18 travailleurs, dont 14 agents d'exécution. Il produisait à cette époque 22,5 tonnes/jour de levure fraîche et 6,7 tonnes/jour de levure sèche. Le ministre a pris sur-le-champ des décisions salvatrices, à savoir la rénovation de la structure, le renouvellement des chaînes de production pour mettre sur le marché national un produit de qualité qui peut rivaliser avec celui de l'importation. Il a été explicite : “Nous dépensons chaque année 100 millions d'euros pour l'importation de la farine ! Il faut relancer l'étude de cette unité de production dans les meilleurs délais.” Le cortège ministériel s'est ensuite rendu à Belkheir où il a consacré une visite au groupe alimentaire Abidi, un investisseur du secteur privé, en l'occurrence la minoterie qui produit quotidiennement 90 tonnes de farine et 10 tonnes d'aliments de bétail, et la mini-laiterie qui met sur le marché chaque jour, après collecte auprès des éleveurs, 5 000 litres de lait frais de vache en sachets. Ce groupe va lancer une conserverie de tomate sous le label Zimba ; la structure qui est en voie de réalisation produira fin 2011 plus de 300 tonnes/jour de double concentré et 900 tonnes en 2012. Elle abrite également une unité de production de sacs tissés d'emballage destinés au secteur alimentaire avec un objectif de 35 000 unités l'année prochaine. Ce groupe alimentaire, source de richesses, offrira 150 postes de travail.